Houhou : «Avec Ighil, le MCA jouait mal, mais il gagnait !»

Samir Houhou, l’ancien joueur du MCA et du MOC, est nostalgique du MCA d’Ighil et Biskri. Il rappelle, à juste titre, qu’à l’époque, l’équipe gagnait, au moins.

 

 

Le MCA, dont vous avez porté le maillot, est en demi-finale de la coupe d'Algérie, pensez-vous qu’il est capable d'aller chercher le trophée ?

Oui, parce que la motivation pour l'épreuve populaire est spéciale, surtout quand on évolue dans un club poussé par des milliers de supporters inconditionnels. Le Mouloudia a de fortes chances de remporter cette coupe, je le dis sans diminuer de la valeur des autres concurrents en lice.

Contre le NAHD, récemment, l'équipe n’a pas du tout rassuré…

Les matches de coupe diffèrent de ceux du championnat, la motivation est autre, et je suis sûr que le Doyen montrera un autre visage contre Tébessa, dans le dernier carré.

Avec l'ESM Koléa, vous avez affronté cette équipe du MCA quand Ighil en était l'entraîneur, comment l'aviez-vous trouvée ?

C'était un match amical, nous l'avons gagné 4-3 et, mis à part ce score, j'avoue avoir affronté une bonne équipe du Mouloudia. C'était une belle empoignade, Ighil et Biskri l'ont d'ailleurs reconnu. Le MCA a un effectif riche mais ses résultats sont en dents de scie.

Comment jugez-vous cette équipe par rapport à celle de maintenant ?

Amrouche, que je salue au passage, a pu donner une certaine confiance au groupe au départ, mais il n'arrive plus à gagner. Je crois que le blocage est d'ordre psychologique. Cela étant, je fais remarquer que si le Mouloudia ne jouait pas bien avec Ighil, l'équipe gagnait quand même. Aujourd'hui, il y a un léger mieux dans le jeu, mais le plus important est de gagner. Pour que l'équipe aille mieux, il faut des victoires. J'espère que Amrouche va y remédier. Je note aussi que le MCA souffre en l'absence de Merzougui, je souhaite que le retour de Abid résolve le problème.

Au fait, peut-on savoir pourquoi vous avez démissionné de votre poste d'entraîneur de l'ESM Koléa ?

Cela fait maintenant deux semaines que je ne suis plus sur le banc pour diriger l'équipe. J'ai eu une réunion avec le comité directeur du club à qui j'ai expliqué le problème, qui est d'ordre financier. Les joueurs étaient démotivés, je le sentais déjà à l'entraînement. Ils n'étaient pas payés depuis trois mois, moi aussi. Je voyais que ça n'allait plus. Pour continuer sur la lancée et jouer le titre, il faut d'abord que les joueurs soient payés. L'argent est le nerf de la guerre, c'est connu. La différence est là. Ce qui n'était pas le cas durant la phase aller.

Tout baignait alors ?

Oui, les joueurs étaient régulièrement payés, ce n'est pas un hasard si on a fini la première moitié du championnat à la deuxième place, à deux points du leader. On espérait que tout le monde allait se mobiliser pour la phase retour, surtout les autorités locales, ce ne fut pas le cas. Aucune aide n'est venue. Cela a influé sur le rendement des joueurs, d'où ma décision de m'en aller. Je suis parti même si on était encore à trois points du premier. La volonté et l'engagement n'y étaient plus au sein du groupe, ce n'était plus possible de poursuivre.

Un mot sur le MO Constantine, votre ancien club ?

Les années passent et se ressemblent pour le MOC. Même si mathématiquement l'accession est encore possible, je pense que cela se jouera tout de même entre l'US Biskra et l'USM Annaba, qui sont six points devant. Le MOC a vendangé trop de points durant la phase aller.

H. D.

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