JSK/Seddiki : «Voilà pourquoi je ne veux pas revenir »

Le milieu Elies Seddiki est décidé plus que jamais à mettre un terme à son aventure avec la JSK. Malgré le refus du président Hannachi à le laisser partir en ce mercato hivernal, l’ex-pensionnaire du RCA affirme qu’il ne reviendra pas sur sa décision de quitter le club kabyle. Il nous explique dans cet entretien les raisons qui le poussent à vouloir partir.

Le président Hannachi a affirmé à notre journal qu’il est hors de question qu’il vous laisse partir en ce mercato hivernal…

Le président Hannachi ne peut pas me retenir contre mon gré. Je suis encore sous contrat avec la JSK, mais ma décision de quitter ce club est irrévocable. J’ai mûrement réfléchi avant de décider de ne pas poursuivre mon aventure avec les Canaris.

Vous êtes sous contrat avec la JSK jusqu’à juin 2017,  ne craignez-vous pas que la direction kabyle vous bloque…

Comme je vous l’ai déjà dit, j’ai pesé le pour et le contre avant d’opter pour cette décision. On ne m’obligera pas à rester, alors que je ne veux plus continuer à défendre le maillot de ce club.

Si le président Hannachi campe sur ses positions et vous sur les vôtres, votre carrière risque de prendre un sérieux coup surtout que vous êtes sous contrat avec la JSK jusqu’à juin 2017…

Je crois que lorsqu’un joueur manifeste son désir de partir, ses dirigeants ne doivent pas le bloquer. Quoi qu’il arrive, je ne remettrai plus les pieds à la JSK.

On croit savoir que vous avez décidé de ne pas revenir en raison de la non-satisfaction de vos conditions…

Effectivement, j’ai posé certaines conditions à la direction, mais celle-ci n’a rien fait depuis. C’est pour cela que j’ai pris la décision de ne plus revenir à la JSK.

Est-il vrai que vous aviez exigé un appartement, une avance sur salaire et un engagement par écrit de la direction pour poursuivre votre aventure avec les Canaris, au moins jusqu’à la fin de la saison ?

Absolument, mon manager Nordine Kebir avait fait part de mes conditions à la direction pour rester. Malgré les offres alléchantes que j’avais reçues, j’étais prêt à rester pour peu que la direction satisfasse mes conditions. Malheureusement, je n’ai eu droit ni à un appartement ni à une bonne prise en charge à Tizi Ouzou ni à un engagement par écrit de la part de mes responsables de me laisser partir au mois de juin en cas d’une offre alléchante.

Le vice-président Malik Azlef que nous avons eu aujourd’hui au téléphone affirme que la direction est prête à satisfaire vos conditions…

Vous savez, même si la direction répond maintenant favorablement à mes conditions, je ne remettrai plus mes pieds à la JSK. Ma décision de partir est déjà prise et je ne reviendrai pas sur elle. J’avoue aussi que les résultats obtenus en cette phase aller m’ont beaucoup déçu.

Le parcours catastrophique enregistré en cette phase aller est aussi l’une des causes de votre décision à vouloir partir…

Oui, je ne m’attendais pas à ce que l’équipe joue pour le maintien. On est éliminés de la coupe d’Algérie et on est mal classés en championnat, alors que les dirigeants m’avaient confié à la signature de mon contrat que la JSK jouera les premiers rôles cette saison. N. Boumali

«Je n’ai rien vu des promesses qu’on m’avait faites»

«Le président Hannachi ne peut pas me retenir contre mon gré»

Hannachi : « Seddiki n’ira nulle part »

Alors que le milieu de terrain des Canaris, Ilyès Seddiki, jure de ne plus remettre les pieds à la JSK, le numéro un du club phare de Tizi Ouzou avoue de son côté que son joueur franco-algérien n’ira nulle part. « On n’est pas dans un souk pour partir et venir quand on veut, Seddiki est lié à la JSK, il a signé un contrat de deux ans l’été dernier, je ne sais pas pourquoi il est en train de faire tout ce bruit, pourtant, on a parlé avec lui à maintes reprises sur ce sujet, on a même trouvé un accord, maintenant, puisqu’il fait du chantage, il me pousse à le bloquer pendant deux ans, voire même à saisir les plus hautes instances du football mondial, je saurai comment défendre les intérêts de mon club. »

« Sa libération, c’est 2 milliards, ni plus ni moins »

Comme Seddiki insiste pour partir, Hannachi ne pourra pas retenir un joueur contre son gré, le président kabyle est prêt à libérer son joueur à condition que ce dernier paye sa lettre de libération. « Je ne peux retenir aucun joueur contre son gré, mais à la JSK on a toujours défendu les intérêts de l’équipe. Comme je vous l’ai déjà dit, le joueur est sous contrat, s’il veut partir il n’a qu’à payer la somme de deux milliards de centimes, c’est la même chose pour l’équipe qui voudra l’enrôler, voici le prix de la lettre de libération de Seddiki, les choses sont claires désormais comme l’eau de roche à propos de ce sujet. »

« On a dépensé 600 millions pour sa libération, sans parler des salaires »

Hannachi estime que la somme de deux milliards de centimes est logique. « Non, je n’exagère pas, ce sont deux milliards, Seddiki n’est pas venu gratuitement à la JSK, on a dépensé 600 millions pour avoir sa lettre de libération, il a pris une avance à la signature de son contrat et il veut partir de son gré, c’est logique d’exiger cette somme, on veut récupérer notre argent et défendre les intérêts de mon équipe, n’importe quel président au monde aurait fait la même chose que moi. »

« On va satisfaire toutes les exigences de Harrouche »

Hocine Harrouche, le milieu de terrain offensif du RCA, pourrait signer aujourd’hui à la JSK, Hannachi confirme : « En principe il sera avec nous, on a tout réglé avec Amani, maintenant, on doit trouver un terrain d’entente avec le joueur, on est prêts à satisfaire toutes ses exigences, on veut en finir avec le recrutement avant la fin de cette semaine. »

                  A.H. 

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