Nasreddine Baghdadi : «Fier d’avoir servi le football pendant la décennie noire où certains flânaient»

Connu pour son franc-parler et sa droiture, Nasreddine Baghdadi vient de décrocher son Master en Coaching. Dans cet entretien il nous parle de son club de cœur le RCA, de la FAF, la LFP et le moins que l’on puisse dire est qu’il ne mâche pas ses mots.

Que fait Baghdadi et quelles sont ses nouvelles ?

Je vais vous annoncer une bonne nouvelle. Je viens de décrocher mon Master en coaching. Je ne compte pas me séparer du monde du football car c’est toute ma vie.  

Vous êtes un inconditionnel supporter du RCA, comment voyez-vous le retour d’Amani, il ne serait pas revenu pour vendre Harrouche et Ferhani…

Qui a dit qu’Amani avait quitté la présidence du RCA ? Il est toujours resté là. Le RCA n’appartient ni à l’APC, ni à la daïra, ni à rien de tout cela. C’est une SSPA dont Amani est le président. Mais ce qui est malheureux, c’est que le club se retrouve dans le bas du tableau. Maintenant pour Harrouche, en tant que supporter du RCA je souhaiterais qu’il reste à l’Arba, c’est le joueur que je préfère et je peux dire qu’il peut jouer dans n’importe quel club et faire ses beaux jours même en L1 française.

Vous dites qu’Amani est toujours le président, mais les choses vont mal au RCA, qu’en est-il au juste ?

Le problème, c’est que les responsables du club ne se sont pas assis autour d’une table pour parler des problèmes du club et faire en sorte que le RCA sorte de la zone rouge. Vous imaginez, le CA ne s’est pas réuni depuis trois ans, est-ce normal ?

Il faut laisser les problèmes personnels de côté et s’assoir autour d’une table pour sauver le club de cette crise.

On ne voit plus Baghdadi commissaire au match, pourquoi ?

Sachez que je suis toujours dans le circuit.

Vous avez servi le football et le faites toujours, quels sont vos projets ?

Vous savez, ma fierté à moi est d’avoir servi le football algérien lors de la période du terrorisme. Ça sera toujours pour moi une grande fierté parce qu’à cette époque certains flânaient et voyaient pendant que moi je me suis toujours donné pour le football de mon pays. Ça restera toujours pour moi ma plus grande fierté. En tout cas vous pouvez demander cela à Kerbadj si vous voulez, tous les clubs m’apprécient et tous souhaitent que je sois leur commissaire au match pour les protéger et cela vaut tout l’or du monde.

Récemment vous aviez dit sur une chaîne privée que le mal du football algérien était Bouznad, pourquoi ?

Tout simplement par ce qu’il n’est pas à sa place à la LFP. Il ne connaît rien au football. Je vais seulement vous dire qu’il est à l’origine de tous les malentendus entre la FAF et la LFP. Pour travailler dans le football il faut connaître le football et je préfère ne pas trop m’étaler sur cette question et j’espère que ma réponse est assez explicite. Mais je peux aussi ajouter une autre chose…

Laquelle ?

Je pense que la LFP devrait devenir indépendante. Il faut qu'elle soit indépendante de la FAF. C’est ce mélange qui fait que le football local se dégrade. Moi j’invite Raouraoua à s’assoir autour d’une table pour débattre de ces points. Personne n’oserait dire ça, mais Baghdadi le dit. Je suis ravi du travail qu’a fait Raouraoua en tant que président de la FAF avec l’EN. Il y a eu un grand développement et les résultats de l’EN se sont nettement améliorés, ça c’est une certitude. Mais ce qu’il faudrait, c’est qu’il reste à l’écart des clubs.

R. H.

 

 

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