USMA-ASO : Les Rouge et Noir devant leurs responsabilités

L’USM Alger s’apprête à vivre son après-midi le plus difficile depuis l’avènement du professionnalisme. Le club joue, en effet, sa survie en Ligue 1 professionnelle à l’occasion de la réception, cet après-midi à 17 heures au stade de Bologhine, de l’équipe de l’ASO Chlef.

Un match pas comme les autres. Ni pour les supporters ni encore moins pour les joueurs. Pourquoi ? Pour la simple et unique raison que le club, qui a englouti des dizaines de milliards de centimes, devait jouer aujourd’hui pour la carte du titre. Ce n’est pas le cas puisque les Rouge et Noir se battent, contre nature, pour leur maintien. Qui l’eut cru ? Personne. Les plus sceptiques compris. Pour les coéquipiers du joueur le plus cher du championnat d’Algérie, Youcef Belaïli, défaite interdite. Ça fait peur ! Surtout que ce match contre des Chélifiens, également condamnés à la victoire pour éviter la relégation, est programmé à huis clos. Les Usmistes seront privés, par conséquent, d’un atout majeur : le deuxième homme. Les joueurs sont tenus de trouver les ressources mentales nécessaires afin d’y remédier. Dans ce type de confrontation à l’arrière-goût de « finale », l’apport des supporters n’est plus à présenter. Le club algérois risque de se sentir dans la peau d’un…orphelin. Il n’est plus question, cependant, pour les joueurs de réclamer les ingrédients de la performance. Avec ou sans les supporters, un effectif complet ou amoindri et un staff technique permanent ou intérimaire, l’USMA se doit absolument de vaincre. Une victoire qui leur permettrait d’assurer le maintien parmi l’élite. Sans cela, le club, le mieux nanti financièrement, risque de dégringoler en enfer. Par la faute d’hommes ? Bien évidemment. Toute autre explication serait farfelue.

 

L’affront ne sera pas lavé, même si…

Une deuxième moitié de saison de honte. D’humiliation. Outre le changement incongru opéré au niveau de la barre technique engageant le vieil allemand, Otto Pfister, en remplacement d’Hubert Velud, vainqueur la saison passée du championnat d’Algérie, le club a  versé dans une inconsistance incroyable et inexpliquée. Résultat des courses : le club est dangereusement menacé par le spectre de la relégation. Il doit absolument « dévoré » les « Lions » cet après-midi pour espérer figurer en prévision du prochain exercice sur le calendrier de la Ligue 1. Même si l’USMA reste parmi l’élite, l’affront ne pourra pas être lavé. On ne peut jamais être fier du maintien. A moins que…

Mohamed Fayçal

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Du candidat au titre au statut de reléguable 

Les raisons de la dangereuse déchéance de Soustara

22 mai 2014. L’USM Alger se fait accrocher à domicile par l’Entente de Sétif (2-2), mais remporte haut la main le titre du championnat édition 2013/2014. 16 août de la même année. Les Rouge et Noir entament la défense de leur titre devant cette même équipe de l’Entente de Sétif par un autre nul (1-1). Un peu plus de neuf mois plus tard, l’Entente de Sétif reprend le sacre. Le club de Soustara emprunte, lui par contre, le mauvais chemin.  Celui de la…honte. Est-il concevable de jouer la relégation pour une équipe à la masse salariale la plus importante du championnat d’Algérie ? Le chemin logique à emprunter pour l’USMA est celui des sacres. Pourquoi une telle dangereuse déchéance ? La situation dramatique des Rouge et Noir peut puiser son explication dans les aspects technique et managérial. Du point de vue technique, il faut reconnaître que l’actuelle direction est tombée (involontairement ?) dans le piège du changement systématique des entraîneurs. Le moindre passage à vide est suivi par une réaction machinale annonçant un remaniement au niveau de la barre technique. Sous la houlette de l’ancien entraîneur français, Hubert Velud, pourtant victorieux du titre du championnat, les dirigeants ont procédé à son éviction à cause d’un passage à vide. Il est logique de s’inquiéter après un enchaînement de mauvais résultats, mais ce n’est pas une raison de toucher à la stabilité technique de l’équipe. Sous la conduite de Velud, l’USMA avait-elle les moyens de redresser la situation ? Possible, mais rien ne disait que si Velud était là, l’équipe allait poursuivre sa descente aux enfers. Le changement d’entraîneurs est, de l’avis commun des spécialistes, l’ennemi juré d’une équipe de football. Une thèse qui s’est confirmée rapidement puisque la venue du vieux technicien Pfister n’a rien changé à la situation. A l’exception d’une qualification (consolante) à la phase des poules de la Ligue des champions d’Afrique devant des adversaires de gabarit moyen (FC Foullah, AS Pikine et AS Kaloum), l’USMA n’a jamais su (ou pu) relever la tête. A commencer par ce gros fiasco dans le cadre de la coupe d’Algérie. Dans le cadre des huitièmes de finale de Dame coupe, les Algérois (hasard du sort) avaient été éliminés par cette même ASO Chlef et à Bologhine même. C’était le premier signe annonciateur de l’ampleur de l’échec qui allait arriver. Otto Pfister mènera le club doucement mais sûrement vers la faillite. Celle-ci se traduit par une (très) longue série de mauvais résultats avec au bout du compte, une position de relégable. Incroyable scénario pour une équipe qui visait à rafler tout. Pfister a sauté à deux journées de la fin. Son staff (Dizi et Arnaud) aussi. Des anciens du club (Hadj Adlane, Zeghdoud et Meftah) sont nommés pour sauver l’équipe. Premier test, premier échec : l’USMA est allée confirmer sa mauvaise santé s’inclinant en déplacement face à l’ASMO (1-0).

Rebouh doit-il revoir sa politique ?

L’échec de l’USMA cette saison a également des contours managériaux. La gestion du club est pointée du doigt. Des joueurs recrutés sans pour autant tenir en considération leur compatibilité avec le groupe et une discipline qui laisse à désirer. S’y ajoute le chuchotement (excessif) des joueurs qui ne se sentent plus au service de l’USMA. Tous ces facteurs ont fait que l’entourage usmiste (pas seulement les joueurs) s’en sert plus qu’autre chose. D’où la déroute. Le président Rebouh Haddad est appelé désormais à revoir sa philosophie dans la gestion du club s’il veut remettre l’équipe sur les rails de la performance.

M. Fayçal

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La finale du maintien ne sera pas télévisée

L’ENTV se contenterait de séquences en direct

La rumeur a fait le buzz mercredi dernier. Les réseaux sociaux ont commenté largement la retransmission de la finale du maintien entre l’USM Alger et l’ASO Chlef. En dépit du huis clos infligé à l’USMA et la position de l’ENTV à l’égard de ses rencontres jamais retransmises en direct, les supporters usmistes et chélifiens ont rapporté la (fausse) nouvelle selon laquelle USMA-ASO sera diffusé en direct par la télévision nationale et ce, compte tenu du caractère décisif du match. Il n’en fut rien en fin de compte. La télévision nationale se contenterait finalement de retransmettre quelques séquences en direct parallèlement aux deux matches retenus par l’ENTV, à savoir MCO-ESS et MCEE-ASMO. C’est dire que les équipes techniques et journalistes dépêchés au stade de Bologhine prendront l’antenne en cas de faits majeurs (buts, penaltys, expulsions…) Il serait également question en fin de match, apprend-on, de prendre les déclarations à chaud des responsables et joueurs des deux équipes. Toujours est-t-il que l’initiative de la Télévision nationale demeure louable dans la mesure où elle permettra à un grand nombre de fans des deux équipes de suivre en live les faits saillants de la finale pour la relégation.

M.F.

 

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