Slimani : «Notre force, c’est le collectif»

Avec 14 buts et 12 passes décisives, Islam Slimani a encore prouvé face à Oman qu’il était l’avant-centre indiscutable de cette équipe nationale. Quand il ne marque pas, il fait marquer ses coéquipiers. Aussi, avec son jeu en profondeur, l’attaquant du Sporting offre beaucoup de solutions devant. Joint par nos soins à Doha juste avant son retour à Lisbonne, Islam Slimani a bien voulu nous parler de ce tournoi de Doha, des deux matchs en précisant que seul le jeu collectif des Verts permet à notre équipe nationale fournir du beau jeu et de gagner.

D’abord, vous qui êtes l’attaquant titulaire de cette EN, ça a dû vous faire bizarre de vous retrouver sur le banc face à Oman…

Non pas du tout, ce sont des matchs amicaux où l’entraîneur national a voulu essayer plusieurs variantes, donc c’est normal qu’il choisisse de changer un peu, notamment au niveau de l’attaque. Pour moi, il n’y a absolument aucun souci. Ce n’est pas comme si c’était un match amical où je n’ai pas joué, c’est pour cela que le fait de me retrouver sur le banc de touche ne m’a à aucun moment semblé bizarre.

On a pu constater que lorsque Slimani ne marque pas, il est passeur décisif, comment expliquez-vous cela ?

Dieu merci, c’est mon rôle d’apporter un plus, et je suis content de pouvoir le faire. Ça me fait plaisir aussi que vous les médias ainsi que les différents observateurs puissent remarquer cela, car souvent ça n’a pas été le cas de la part de certains. Depuis que je suis en équipe nationale, je suis à 14 réalisations et 12 passes décisives, hamdoullah même si j’estime que c’est mon travail en tant qu’attaquant. Toutefois, comme je viens de vous le dire, le plus important c’est d’apporter un plus à cette équipe nationale.

On connaissait vos qualités de buteur, mais moins celles de passeur décisif, avez-vous travaillé cet aspect depuis que vous êtes au Sporting ?

Franchement, c’est une qualité que j’ai toujours eue même lorsque j’étais au CRB. Que ce soit au Chabab ou en équipe nationale, j’ai souvent été à l’origine de la dernière passe, peut-être juste que les gens ne l’ont pas trop remarqué. J’estime que le rôle d’un attaquant ce n’est pas seulement de marquer, mais aussi de mettre dans les meilleures dispositions ses coéquipiers pour qu’eux aussi marquent des buts.

Après le premier match, vous disiez que l’équipe n’a pas bien joué, cette victoire face à Oman vous a fait du bien…

Il est évident que c’est toujours rassurant de gagner un match. Nous avons battu Oman 4 buts à 1 et ça donne forcément confiance, même si l’adversaire n’était pas très fort. Mais parfois il faut jouer face à des équipes comme ça pour se mettre en confiance.

On a pu constater aussi qu’offensivement il y avait du beau jeu contrairement à la rencontre contre le Qatar…

Je ne sais pas comment vous l’expliquer. Mais pour essayer d’être simple, je dirais que nous, nous sommes une équipe composée de 23 joueurs, et quand tout le monde répond présent, on réussit à faire de bonnes choses. Mais quand on essaye de miser seulement sur un joueur, Slimani ou un autre en essayant de lui faire porter tout le poids, on est morts. On est une équipe avec 11 joueurs sur le terrain, et ce qui fait la force de cette équipe algérienne c’est quand tout le collectif est bon, et ça s’est vu à plusieurs reprises.

A. H. A.  

 

 

 

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