JSK : Wallemme prêt à partir

Refusant de démissionner de son poste malgré les critiques acerbes dont il a fait l’objet de la part de son président après l’élimination en coupe d’Algérie, Jean-Guy Wallemme serait prêt à partir pour peu que la direction lui accorde la mensualité du mois de février.

Signataire d’un contrat jusqu’à la fin de la saison au 13 janvier dernier, le coach français n’a touché qu’une mensualité depuis sa venue à la JSK. La direction lui doit encore un salaire et d’après une source digne de foi, il serait prêt à rentrer chez lui à condition que le président Hannachi lui paye le mois durant lequel il a travaillé. Bien qu’il soit protégé par son contrat, Wallemme n’exigera aucune indemnité dans le cas où la direction décide de résilier son contrat. Il veut partir sans faire de bruit, car il n’est pas disposé à supporter la pression exercée sur lui par ses responsables. Contrairement aux promesses qui lui ont été faites par le président Hannachi à la signature de son contrat, l’entraîneur n’a trouvé aucun soutien de la part de sa direction.

Moins de 12 000 euros par mois

Le salaire de Jean-Guy Wallemme ne dépasserait pas les 12 000 euros par mois. Il a touché une mensualité dès les premiers jours de sa prise en main de l’équipe, mais la direction lui doit encore un salaire et quelques primes. Il est venu à la JSK pour un projet sportif, mais il s’est vite rendu compte qu’il lui était difficile d’accomplir sa mission. Il pensait qu’il ne serait pas limogé comme ses prédécesseurs, à savoir Hugo Broos et François Ciccolini, mais le temps ne lui pas donné raison puisque après quelques contre-performances, il a été critiqué par sa direction avant que le président Hannachi ne le descende en flammes après l’élimination en coupe d’Algérie.

N. Boumali

 

Pour éviter ce qui s’était passé avec Broos et Ciccolini

Hannachi interdit à Wallemme de s’en prendre à la direction

Sévèrement critiqué par ses dirigeants après l’élimination en coupe d’Algérie, Jean-Guy Wallemme a refusé catégoriquement de leur répondre. Il a été malmené par son employeur, mais le coach français préfère observer le silence que de polémiquer avec lui. D’après une source proche de la direction, Wallemme s’est engagé lors de la signature de son contrat à ne tenir aucune déclaration incendiaire à l’encontre de la direction ou de ses joueurs. Pour éviter ce qui s’est passé avec l’entraîneur belge, lequel avait révélé à la fin de la rencontre face au NAHD que le président Hannachi avait essayé de lui imposer certains joueurs, les dirigeants ont fait signer un contrat à Wallemme dans lequel il est mentionné qu’il ne devra aucunement critiquer sa direction et les joueurs. Il faut dire que François Ciccolini avait irrité Hannachi en s’en prenant à Benlamri, Mekaoui et Meguehout sur Echourouk TV. Ainsi, pour ne pas revivre les mêmes histoires, le président Hannachi a introduit une clause dans le contrat de Wallemme pour qu’il ne critique ni ses dirigeants ni ses joueurs. Ce n’est donc pas étonnant que Wallemme, malmené par son président à la fin de la rencontre face à l’ESS, fasse comme si de rien n’était. Les supporters veulent avoir des explications sur l’élimination en coupe d’Algérie et ils veulent aussi savoir si les dirigeants lui avaient imposé certains joueurs dans le onze de départ. Il est clair qu’il ne dira rien tant qu’il n’a pas été démis de ses fonctions. Même en cas de limogeage, il risque de ne rien dire vu que son manager entretient de bons rapports avec le président Hannachi.

N. Boumali

Quand l’entraîneur est sous l’emprise des dirigeants

 

Le président du Real de Madrid, Florentino Perez, a eu un entretien avec l’entraîneur Carlo Ancelotti après la défaite face à Schalke 04 où il lui avait lancé cette phrase : «Tu fais ce que tu veux, tu changes qui tu veux et tu joues comme tu veux, mais tu dois régler tout ça.» Voilà ce qui est considéré être une pression terrible de la part d’un président à un entraîneur… Jean-Guy Wallemme et la direction de la JSK sont très loin de tout ça, voilà comment un club professionnel fonctionne…

 

L’un des clubs les plus prestigieux d’Europe qui est professionnel à tout point de vue, le Real Madrid, dont le président met la pression sur son entraîneur sans pour autant s’immiscer dans son travail tout en lui laissant carte blanche. Deux mondes différents lorsqu’on voit ce qui se trame au sein du club phare de la Kabylie.

A la JSK, les entraîneurs qui se sont succédé sont loin de dire qu’ils ont eu droit au même genre de réflexions de la part de la direction du club. Souvent critiqué, Jean-Guy Wallemme, ancien joueur du RC Lens et actuel entraîneur des Canaris, a souvent été la cible de critiques de la part des dirigeants. Les mêmes dirigeants qui lui ont souvent imposé des joueurs. Peu libre de ses choix, le coach français de la JSK qui en connaît un sacré rayon en football n’a pas toujours fait ce qu’il voulait depuis son arrivée en janvier chez les Jaune et Vert. Lorsqu’on voit  Hannachi déclarer que Ihadadjène devait jour d’entrée, n’est-ce pas là une incitation au coach à faire jouer ceux que le président voudrait voir sur le terrain. Que ce soit direct ou indirect, on dicte souvent au sein de la JSK aux entraîneurs les choix qu’il faut faire. N’est-ce pas là une manière de s’immiscer dans le travail de l’entraîneur qui devrait être le seul maître à bord et assumer ses choix que lorsque les résultats ne suivent pas ? Mieux encore, le président a aussi déclaré qu’il était hors de question d’accorder trois jours de repos comme voulait le faire Wallemme, mais que deux jours étaient suffisants pour que les joueurs récupèrent après un match. Il faut dire que personne n’est mieux placé qu’un entraîneur pour savoir ce qu’il faut aux joueurs. Lui seul sait combien de temps de repos il faut ou combien de séances sont nécessaires pour son équipe. La direction impose souvent ses choix et ses idées aux entraîneurs, dans ce cas pourquoi en recruter pour les virer au bout de quelques semaines ? Pourquoi ne pas laisser le champ libre à un coach et le juger sur les résultats qu’il peut obtenir par ses choix. Le changement de poste de Benlamri, axial de formation, en milieu de terrain n’émane certainement pas de l’entraîneur. D’ailleurs, cela joue même en sa défaveur pour rejoindre l’EN puisque même le sélectionneur ne pourra pas juger les qualités du joueur s’il n’est pas dans son poste de prédilection. Il y a également la mise sur le banc de Yesli qui reste un mystère pour beaucoup ou encore la titularisation de Kerrar et Hantat. Ce qu’il faut dire, c’est qu’on oblige souvent Wallemme à faire des choix et que lorsqu’il se plie à la volonté des responsables du club et que l’équipe chute, on critique le coach pour ces mêmes choix qui ont été faits par ces mêmes dirigeants qui n’hésitent pas par la suite à pointer du doigt l’entraîneur qui se tait et endosse la responsabilité des échecs de l’équipe. Ils devraient plutôt se pencher sur les salaires et autres primes des joueurs au lieu de faire le travail d’autrui tout en laissant le sien…

R. H.

 

 

 

Encore des absents à l’entraînement 

Les joueurs ne se débarrassent pas des mauvaises habitudes

La séance d’entraînement d’hier a été marquée par l’absence de plusieurs joueurs encore. En effet, pas moins de six joueurs étaient absents hier à la séance d’entraînement qui s’est déroulée l’après-midi au stade de Tizi Ouzou. Certes, certains d’entre eux étaient autorisés et sont au nombre de deux, mais pour le reste, ce sont des absences injustifiées, ce qui veut dire que les écarts disciplinaires n’ont pas encore disparu chez certains joueurs de la JSK. Les concernés sont Yesli, Doukha, Ferrahi, Ziti, Mekkaoui et  Yedroudj. Seuls Yedroudj et Ziti sont blessés après la dernière rencontre face à l’ESS et avaient quitté le terrain au cours dudit match quelque peu meurtris. Leur présence n’était donc pas nécessaire aux entraînements. Pour le reste, leur absence reste floue et ces quatre joueurs montrent que les mauvaises habitudes n’ont pas encore disparu au sein du groupe. Dans une période difficile où la mobilisation est de mise, il est clair que la maîtrise du groupe reste l’un des soucis majeurs du club qui ne parvient pas à mettre le holà. La sonnette d’alarme a été tirée, la JSK patauge dans les profondeurs du tableau, mais tout cela ne semble pas atteindre ni les joueurs ni les responsables qui continuent à faire comme si de rien n’était. Triste sort que celui réservé au club de la Kabylie qui est en train de voir sa si belle image se ternir.

 

Rial en tenue de ville

Se plaignant souvent de douleurs, le défenseur axial des Canaris, Ali Rial, était présent hier au stade de Tizi Ouzou sans prendre part à l’entraînement. Assistant à la séance en tenue de ville, le joueur a fait l’impasse sur la séance d’hier. Il devrait reprendre aujourd’hui si les douleurs disparaissent et ne devrait également pas rater la rencontre contre l’ASMO.

 

Aujourd’hui, entraînement en fin d’après-midi

Les Jaune et Vert effectueront aujourd’hui une séance d’entraînement au stade du 1er-Novembre-1954. C’est à 16h30 que devrait débuter la séance d’entraînement où l’entraîneur espère voir le groupe au complet avec le retour des absents d’hier.

 

 

Wallemme sera fixé sur son sort aujourd’hui

L’entraîneur, Jean-Guy Wallemme, verra en principe aujourd’hui le président Hannachi pour s’expliquer sur ses choix lors de la dernière rencontre face à l’ESS. Il lui avait demandé au coup de sifflet final des explications concernant la non-titularisation d’Yesli, mais il compte mettre les points sur les i aujourd’hui avec lui. Il devait le rencontrer le lendemain de l’élimination en coupe d’Algérie, mais il a été contraint de reporter son entrevue avec lui en raison de son départ en France. Il ne regagnera la ville de Tizi Ouzou qu’aujourd’hui et d’après une source proche de la direction, il est très remonté contre son entraîneur qu’il tient comme l’unique responsable de la défaite face à l’ESS. Certains dirigeants affirment que le président Hannachi est décidé plus que jamais à limoger Wallemme, d’autres, en revanche, répliquent qu’il pourrait lui accorder un autre sursis. Bien que la JSK n’ait pas montré grand-chose lors de la rencontre face à l’ESS, le président Hannachi estime que l’élimination était due aux mauvais choix de son entraîneur à qui il avait reproché d’avoir laissé Yesli sur le banc et de ne pas avoir convoqué le jeune Ihadjadène.

Jouer avec le feu

Certes, les résultats ne plaident pas en faveur de Wallemme, lequel n’a enregistré que deux victoires et deux nuls en 7 rencontres du championnat, mais le limoger à 8 journées de la fin du baisser de rideau, alors que l’équipe n’a pas assuré son maintien, cela paraît insensé. L’entraîneur n’avait pas évidemment fait les bons choix face à l’ESS en titularisant Hentat, Kerrar et en faisant jouer

Benlamri au milieu, mais était-il libre de ses choix? Il est difficile de l’admettre vu que le président Hannachi avait déclaré avant même que l’international irakien ne rallie Tizi Ouzou que celui-ci sera présent face à l’ESS. Le président Hannachi a totalement le droit de demander des explications à son entraîneur et de le mettre devant ses responsabilités, mais il n’a aucunement le droit de prendre des risques, car si jamais l’irréparable se produit, les supporters ne le lui pardonneront jamais. L’équipe est menacée par la relégation et le changement d’entraîneur en ce moment pourrait être fatal, d’autant que la JSK affrontera des équipes jouant soit le maintien soit le titre.

Le président Hannachi doit bien réfléchir avant de prendre une quelconque décision, car il s’agit d’un club qui représente toute une région. Il doit d’abord commencer par renvoyer ces dirigeants qui n’aiment s’afficher que lorsque l’équipe se porte bien et qui ne font que dans la figuration. D’ailleurs, les supporters soucieux de l’avenir de leur JSK comptent l’interpeller sur ce sujet en exigeant de lui le renvoi de tous les dirigeants qui ne viennent à la JSK que pour se faire un nom quitte à jouer avec l’avenir de ce prestigieux club.

N. B.

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