Mattem : «Grâce à l’ESS, l’Algérie n’aura plus le complexe de la Champions League !»

Comme son père, que Dieu ait son âme, Réda Mattem a été un grand de l’EN et de l’ESS. Aujourd’hui, il est fier de relever que l’Entente va désormais décomplexer les clubs algériens par rapport à la Ligue des champions.

Comme tout Ententiste qui se respecte, vous devez être aux anges après le sacre de l’ESS en Champions League…

Tout à fait, je ne vois pas un Ententiste malheureux. Les anciens du club sont ravis de ce sacre qui permet d’accrocher une seconde étoile.

Sincèrement, faisiez-vous partie de ceux qui y croyaient depuis le début ?

Oui, nous y avons cru dès le début, même si les responsables de notre football avaient un avis différent et ont même conseillé à notre président de ne pas engager l’ESS dans cette édition. Nous avons vraiment senti qu’il y avait quelque chose à faire le jour de la victoire contre l’Espérance, à Tunis. Ce jour-là, on a mesuré la volonté de tous ces jeunes. Puis, le travail de l’entraîneur Madoui a fait le reste, il a su gérer le groupe et le forger, on avait plus de guerriers que de joueurs de football.

Dès ses débuts comme entraîneur, Madoui décroche la C1, peut-on parler d’une entrée en matière à la Guardiola ?

Bien sûr ! Madoui était déjà un joueur exceptionnel, un international, gars sérieux, malheureusement une blessure au genou l’a empêché de réaliser une carrière plus brillante. C’est aussi un type très bien éduqué, simple, humble, bref il avait toutes les qualités d’un meneur d’hommes. En plus, c’est un universitaire, il a fait des études en droit.

Comment expliquer sa réussite presque insolente ?

Il est jeune, la communication passait déjà facilement avec ses joueurs. Mais cela ne l’empêchait pas de sévir lorsque la situation le commandait et de passer l’éponge quand il fallait se montrer tolérant. Je vous l’ai dit, Madoui était un meneur d’hommes plus qu’un entraîneur. Il a réussi à donner une âme à cette équipe. L’an passé, on voulait lui faire un sale coup, j’avais à l’époque dit : il ne faut pas lâcher cet entraîneur ! Et là, je rends hommage au président Hamar, qui a vraiment soutenu Madoui quand tout le monde voulait son départ.

L’ESS en Coupe du monde des clubs, c’est encore plus fabuleux, n’est-ce pas ?

C’est un rêve qui se réalise ! Tant mieux pour le football algérien. Aujourd’hui, on peut dire que l’Entente a débarrassé le football algérien du complexe de la Champions League. Grâce à l’ESS, les clubs algériens qui participeront à cette épreuve n’auront plus de complexe, ils auront plus de respect de la part des formations adverses. Désormais, on aura notre mot à dire.

Rêvez-vous d’une finale contre le Real Madrid ?

Ce ne serait que du bonheur ! Rien qu’à savoir que le Real Madrid va peut-être parler d’une équipe algérienne, je me sens flatté. Cela veut dire qu’on existe. Là, on est en train de confirmer la santé du football algérien, après la retentissante prestation de l’équipe nationale au Brésil. Entre-temps, c’est un bel hommage qui a été rendu à mon père, décédé il y a une année. Je lui dédie cette coupe ainsi qu’à Mokhtar Aribi et Abdelhamid Kermali.

H. D.

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