JSK : Le timing qui fait désordre

La FAF a notifié avant-hier à la JSK sa suspension de toutes les compétitions internationales décidée par la CAF. Une notification qui vient faire place nette au petit doute qui subsistait chez certains à la direction du club kabyle. La CAF a bel et bien pris la décision de sanctionner le club kabyle, on en a aujourd’hui le cœur net. Mais dans cette sanction, somme toute méritée au vu de la gravité des faits, cela sonne comme quelque chose qui fait désordre.

Les faits reprochés à la JSK, la mort d’Albert Ebossé par un objet tranchant lancé à partir des tribunes, remontent au 23 août dernier. La FAF et la LFP par le truchement de la commission de discipline ont tout de suite réagi en infligeant des sanctions au club kabyle. Celles-ci tombent le jeudi 11 septembre, nous les connaissons tous aujourd’hui, ça ne vaut pas la peine de les énumérer une fois de plus ici, elles concernent exclusivement le championnat national. Cependant, ce qui sonne comme fausse note dans cette histoire des sanctions de la CAF c’est son timing. Le comité exécutif de l’instance continentale s’était réuni les 19 et 20 septembre à Addis-Abeba en session ordinaire et avait pris la décision de sanctionner la JS Kabylie de toutes les compétitions continentales pour une durée de deux années. Quelques jours plus tard, une forte rumeur va faire état de cette sanction. Le club kabyle réagit et demande des explications, la FAF et la LFP se murent alors dans un silence assourdissant, laissant la parole aux officieux, alimentant la rumeur. La Confédération africaine de football notifie les sanctions de la JSK à la FAF mercredi dernier, le 8 octobre courant. La FAF, censée les remettre de suite au club intéressé, ne l’a fait que cinq jours plus tard. C’est justement là où il y a désordre. Pourquoi avoir attendu cinq jours pour informer officiellement le club kabyle de la sanction qui lui a été infligée par la CAF ? Il se murmure du côté de la fédération que la FAF avait préféré attendre le retour de la JSK du Caire où elle participait à un match-gala contre le Zamalek. Ceci aurait pu être une thèse plausible et une attitude correcte, si la JSK se trouvait déjà hors du pays au moment où la correspondance de la CAF était arrivée. Mais là, Hannachi et son équipe étaient à Tizi Ouzou mercredi et ils n’ont quitté le pays que le surlendemain, soit vendredi.

Pousser au pourrissement ?

La FAF avait tout le temps de prendre attache avec la direction de la JSK et l’informer de la notification de la Confédération africaine de football. Elle ne l’a pas fait. D’où les interrogations de certains qui voient en cette démarche de la fédération comme une volonté de pousser au pourrissement. Les tenants de cette thèse affirment que, bien sûr, la FAF comme tout le reste du pays, savait que le président de la JSK allait faire un tour au siège de la CAF pour demander des explications à ce sujet. Hannachi avait crié sur tous les toits qu’il allait au siège de la CAF pour y voir de plus près de quoi tout cela en retourne. Alors pourquoi ne pas l’avoir contacté pour l’informer de l’arrivée de la notification de la CAF ? Y avait-il une réelle volonté de la part de la fédération d’aviser à temps la JSK ? Dans sa démarche, tout indique le contraire. C’est au lendemain des attaques au vitriol du président Hannachi contre Raouraoua que la FAF a «daigné» sortir cette notification. Cela ressemble comme une contre-attaque de la part du président de la FAF aux critiques, quelque part, bancales du président Hannachi. Même si ce dernier sort l’affaire Dabo pour tirer à boulets rouges sur Raouraoua. Une affaire qu’il aurait bien pu régler tout seul sans attendre de personne quoi que ce soit. En tout cas, en matière de com’, la FAF a largement montré ses limites en la matière. Une meilleure gestion de ce dossier aurait épargné aux principaux protagonistes  de se donner en spectacle comme ils l’ont fait et au football algérien ces éternelles querelles de clochers.

M. O.

 

Lazri : «Hannachi pourra toujours compter sur notre soutien»

L’ex-président du comité de supporters, Kader Lazri, tient à préciser que lui et tous les supporters qui ont tenu un rassemblement lundi dernier au siège de la FAF n’ont à aucun moment évoqué le départ de Hannachi. «On s’est déplacé au siège de la FAF afin de défendre les intérêts de la JSK. On n’a pas dit au président de la FAF que s’il annule les sanctions prises à l’encontre de la JSK, on évincera Hannachi de son poste. Notre club a besoin plus que jamais de sérénité. Le président Hannachi pourra compter toujours sur notre soutien. On n’a aucun problème avec lui», a-t-il déclaré.

N. B.

Les supporters demandent le départ de certains dirigeants

Quelques supporters ont demandé avant-hier au président Hannachi de renvoyer certains dirigeants qui, à leurs yeux, n’apportent rien au club. Ils se sont déplacés à l’aéroport Houari Boumediène spécialement pour lui dire qu’il est temps de faire le ménage au sein de sa direction. Ces supporters ne comptent pas se taire tant que ces dirigeants continuent à faire la pluie et le beau temps à la JSK.

N. B.

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