Ouznadji : «Le NAHD a une faiblesse, les balles arrêtées»

Nouri Ouznadji, l’attaquant du Nasria, estime que son équipe a une faiblesse qui lui fait perdre des points en dépit d’un visage séduisant.

Après une brillante première mi-temps, le NAHD a perdu 2 à 1 contre la JSK réduite à 10, comment l’expliquez-vous ?

Justement, lorsqu’on a vu l’adversaire en infériorité numérique, on a vite cru que le match sera facile. Après, les choses se sont retournées contre nous. C’est surtout le premier but encaissé qui nous a donné un coup au moral. La suite, on la connaît. Pourtant, on était rentrés en force sur le terrain, vous avez dû le voir en première période. Finalement, je suis tenté de dire que si la JSK avait poursuivi le jeu avec11 éléments, on n’aurait pas encaissé. Malheureusement, l’expulsion d’un adversaire nous a propulsés un peu trop vers l’avant. Cela a ouvert des espaces à la JSK qui a su en profite.

Vous dites que vous êtes rentrés en force, est-ce à dire qu’Aït Djoudi, votre coach et ex-entraîneur de la JSK, vous y a motivés ?

Non, pas du tout. Ce n’était pas une question d’Aït Djoudi et de la JSK, ce n’était pas, non plus, une affaire personnelle pour moi qui avais également porté le maillot des Canaris. Quand on joue au NAHD ou dans n’importe quel autre club, on se livre à fond dans tous les matches. On n’avait aucun esprit revanchard et on n’était animés par aucun sentiment de vengeance.

Que manque-t-il à cette équipe du NAHD qui produit du jeu mais qui laisse filer des points à la fin ?

Cela arrive. Des fois, ça se joue sur des détails, tel un corner ou une balle arrêtée. D’ailleurs, on ne craignait que les balles arrêtées, autrement on sait qu’il n’est pas aisé de nous marquer un but. C’est dommage, on se donne sur le terrain mais on finit par se relâcher derrière. Notre faiblesse, ce sont les balles arrêtées. Le premier but est survenu de cette manière, après on a flanché.

Sur un plan personnel, vous semblez avoir retrouvé la plénitude de vos moyens…

Cela fait trois ans que je rejoue régulièrement, j’ai retrouvé la confiance. Rien ne remplace la compétition officielle pour refaire surface. J’ai 29 ans et je travaille toujours d’arrache-pied, voilà aussi ce qui explique mon regain de forme.

Que regard portez-vous sur l’avenir du NAHD ?

Cette saison, nous sommes une surprise. Nous travaillons pour construire une équipe, il ne faut surtout pas se soucier d’elle. Déjà, je peux vous assurer que la relégation est impossible. Tout le monde a vu notre niveau face au MCA, à Sétif, et cette fois contre la JSK, en dépit de la défaite.

Pensez-vous que la JSK est en mesure de jouer le titre cette saison ?

Je n’y crois pas parce qu’ils ne sont pas bien dans leurs têtes. Même s’ils ont joué trois fois hors de leurs bases, il y a trop de choses qui finiront par les perturber. Beaucoup sont contre la JSK aujourd’hui, la mort d’Ebossé n’a pas arrangé les choses. L’équipe ne reçoit pas dans son stade, dès que le doute s’installe, tout peut partir en fumée. C’est comme l’histoire de l’avant-centre qui enchaîne les buts puis, en proie au doute, est brusquement stoppé par un passage à vide.

H. D.

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