JSMB : Les néo-JSMBistes au microscope

Après pratiquement un mois de travail intensif ponctué par 5 joutes amicales et une opposition entre les joueurs, les nouvelles recrues de la JSM Béjaïa version Noureddine Saâdi ont eu le temps nécessaire de s’acclimater avec leur nouvel environnement. Les conditions d’une adaptation rapide ont été réunies par la direction du club : la disponibilité du stade de l’Unité maghrébine, une bonne prise en charge du groupe avec l’hébergement à quelques mètres du stade, à l’hôtel Providentiel, et la restauration assurée par le resto du club au stade.

C’est dire que les néo-JSMBistes ont eu le temps nécessaire pour prouver sur le terrain qu’ils méritent de porter le maillot du doyen des clubs de la Kabylie à la place de leurs prédécesseurs libérés par la direction ou partis vers d’autres clubs. Ainsi, la direction béjaouie a attribué 10 licences à de nouveaux joueurs de la catégorie senior, dont deux issus de l’équipe espoir de l’année passée, à savoir le central Tarek Bouabta et le milieu offensif Karim Aroul qui sont désormais réglementairement seniors (nés en 1991), contre 15 départs, dont quatre seulement volontaires, à savoir Behloul, lors du mercato hivernal, parti au CSC, avant d’être rejoint par le duo Derrag-Si Mohamed récemment, et le néo-international Toufik Zerara qui a choisi le champion en titre, l’ES Sétif. Pour le reste du groupe, la séparation s’est faite à l’amiable avec Bourekba, Megheni, Dembri et Hadji (prêté au RCA), ou encore pour insuffisances techniques. La dernière catégorie des partants concerne les émigrés de l’année passée en litige avec le club, à savoir Mehamha, Mekhaldi, Boussaha, Hannachi et le jeune espoir Bensayeh. La famille de la JSM Béjaïa, qui a assisté en nombre aux matchs amicaux et aux séances d’entraînement depuis la reprise le 13 juillet au stade de l’Unité maghrébine, a une première impression sur les qualités de chacune des 10 nouvelles recrues réparties dans les trois compartiments qu’ils ont passés à la loupe.

 

Poste de gardien : trouver le bon remplaçant de Cédric et Djabaret

Le poste de gardien de but, aussi sensible qu’il est, n’a représenté aucun souci pour la famille du club et la direction en présence d’un portier international de renom, à savoir l’émigré Si Mohamed Cédric et son complice Yacine Djabaret, et ce, durant ces quatre dernières années. C’est dire que la stabilité au niveau du dernier rempart de l’équipe a été assurée par ce duo. Maintenant que Cédric est parti au CSC, un malheur n’arrive jamais seul comme on dit, l’expérimenté Yacine Djabaret se trouve en prison depuis le mois de mai pour une affaire extra-sportive. Le problème se pose cette fois-ci avec acuité en l’absence d’un gardien d’expérience, ce qui a poussé la direction à recruter deux portiers pour concurrencer le prometteur Samer Yakoub, qui passe senior réglementairement cette année. Il s’agit de l’émigré Messara Farid Laurent, transfuge de Noisy-le-Sec (CFA 2 France) et du jeune espoir Sofiane Kacem.

 

Messara Laurent Farid tarde à s’imposer

Doté d’un bon gabarit, l’émigré Messara Farid, âgé de 24 ans, tarde à s’imposer en l’absence de concurrents d’expérience, vu qu’il n’a en face que de jeunes pépites dont la plus âgée, Samer, entamera sa première année senior alors que Kacem Sofiane est encore espoir. Messara, après avoir montré de très bonnes dispositions techniques lors du match d’opposition malgré les quatre buts encaissés, devra faire beaucoup de sacrifices pour arborer le statut de compétiteur. A ce rythme, l’ex-gardien de Beauvais risque de perdre encore plus le terrain par apport au jeune Samer en superforme. Saâdi a déclaré récemment que Messara est bon, mais il n’est pas prêt pour jouer, ce qui veut dire que l’enfant de Jijel est bien parti pour remplacer Cédric dans les bois.

 

Sofiane Kacem peut créer la surprise

Le jeune portier Sofiane Kacem, présenté théoriquement comme le troisième gardien de l’équipe. Recruté cette année, l’enfant de Tixeraïne, signataire d’une licence espoir, après avoir rempli sa mission lors des matchs amicaux en gardant sa cage vierge, contrairement au duo Messara-Samer, peut créer la surprise en s’attaquant à une place sur le banc des remplaçants dans un premier temps.

 

Défense : de bonnes qualités

Le compartiment défensif reste le seul compartiment de l’équipe qui a gardé son ossature après avoir donné satisfaction, dans l’ensemble, l’an dernier. En effet, le chargé du recrutement, R. Redjradj, a jugé utile de garder la même composante en optant pour deux changements seulement poste pour poste, à savoir le jeune Bouabta à la place de Megheni, libéré au profit de l’ASMO, et l’émigré Mekhaldi, en litige avec le club et remplacé par l’ex-arrière gauche du PAC, Aggoune. La présence du jeune espoir Benmansour dans l’effectif donnera des solutions de rechange au coach Saâdi qui semble satisfait de la prestation de l’enfant de Timezrit.

 

Aggoune Farès, le latéral gauche de métier qui manquait à la JSMB

Agé d’à peine 20 ans, Farès Aggoune, transfuge de la prestigieuse école de formation du PAC, a gagné plus tôt que prévue la confiance du public de la JSM Béjaïa. Doté d’une très bonne technique, il a déjà fait oublier son prédécesseur Mekhaldi qui a joué, pour rappel, 28 atchs l’année passée. Il anime parfaitement son couloir offensif. Quelques fans estiment qu’il n’est autre que le latéral gauche de métier qui manquait ces dernières années au point de le comparer à l’ex-Béjaoui Samir Djillani. Néanmoins, Aggoune devra faire très attention à ses désertions répétées de son poste lors de ses fréquentes montées en attaque.

 

Bouabta Tarek, un stoppeur d’avenir

La présence de l’ex-défenseur de l’équipe espoir de l’USMH à la JSM Béjaïa depuis l’année passée, Tarek Bouabta, est une surprise, vu que les joueurs du cru à son poste étaient pressentis pour se disputer la licence libérée par Megheni, à savoir Kraouche et Saci entres autres. Le choix de Bouabta répond ainsi au profil recherché par la direction béjaouie. Bouabta, avec son gabarit et sa technique, a réussi à gagner sa place dans le groupe avec en sus un but inscrit de la tête contre le NC Magra en amical.

 

Benmansour (espoir), un sérieux concurrent pour Cheheima

L’enfant de Timezrit, Benmansour, a été régulier avec l’équipe espoir l’année passée. Ce jeune latéral droit au jeu simple, mais efficace est considéré comme le successeur annoncé de Megateli. Accrocheur, Benmansour se présente comme un sérieux concurrent pour le titulaire Ahmed Cheheima qui devra se méfier de son ascension fulgurante. Il est passé sur le côté opposé sans problème malgré qu’il soit droitier.

 

Oussama Meddahi, la bonne pioche

Le désormais ex-Paciste, Oussama Meddahi, est la meilleure pioche de la JSM Béjaïa, cette année. Le DG de la SSA JSM Béjaïa, R. Redjradj, chargé du recrutement, a fait de l’engagement de Meddahi une priorité. Le rendement de ce dernier lors des matchs amicaux confirme l’intérêt du responsable béjaoui pour ce joueur polyvalent qui a montré en sus de son poste de prédilection au milieu de terrain de très bonnes dispositions comme latéral droit.

 

Milieu : bien garni

Mezriche Salim, la recrue d’expérience

Affichant une forme splendide pour un trentenaire, et ce, grâce à une bonne hygiène de vie, l’émigré Salim Mezriche est la seule recrue d’expérience, dont le rôle est de diriger ses jeunes capés en compagnie du capitaine Brahim Zafour sur le terrain. L’ex-demi-récupérateur du SR Colmar retrouve petit à petit son rythme après son adaptation au synthétique qu’il découvre pour la première fois, étant habitué au gazon naturel en France. Il n’a pas encore trouvé ses repères tactiquement vu que ce volet n’est pas le point fort des joueurs algériens.

 

Tatem Islam victime de son surplus de poids

Le joueur qui a défrayé le plus la chronique parmi les nouvelles recrues de la JSM Béjaïa est incontestablement l’ex-milieu offensif de l’USMH, Islam Tatem, avec son surplus de poids au début de la phase préparatoire, faisant peur à la famille de la JSM Béjaïa qui s’est posée des interrogations sur la surmédicalisation du joueur qui n’est pas prêt pour la compétition. Sûr de ses qualités, il a réussi à la première occasion qui s’est présentée à faire taire ses détracteurs en sortant le grand jeu lors du match d’opposition entre les joueurs et surtout face à l’E Collo en meneur de jeu. Saâdi avait dit, pour rappel, parlant de son ex-joueur à l’USMA qu’il retrouve avec plaisir, que la balle est dans son camp pour être prêt le jour J. Le connaissant pour l’avoir lancé tout jeune avec l’équipe de Soustara, Saâdi sait pertinemment que Tatem sera le maître à jouer de son équipe tôt ou tard.

 

Bouziani décevant lors des matchs amicaux

Annoncé en grande pompe dans la presse, l’ex-meneur de jeu de l’ES Mostaganem, Bouziani, n’a pas montré grand-chose depuis l’entame de la préparation, le 13 juillet. Il a été décevant lors des matchs amicaux qu’il a joués. Le coach Saâdi reconnaît que le joueur n’est pas encore prêt, étant saturé. Il reviendra plus fort incessamment tout comme Tatem pour raviver la concurrence dans l’entrejeu.

 

Aroul Karim, un pur produit du club aux aguets

Tout comme son camarade de l’équipe espoir de l’année passée, Bouabta, Karim Aroul, qui est un pur produit de l’école de la JSM Béjaïa, en gagnant sa place dans l’effectif, est en quête de la première occasion à saisir d’autant plus que l’enfant du quartier populaire Ihaddadane est pétri de qualités. La famille de la JSM Béjaïa le qualifie de futur maître à jouer du club. Il ne sera pas seul dans cette position avec la présence du jeune espoir de l’ESS, Benamar Mellal, dit Amour qui ne porte pas le surnom de l’actuel meneur de jeu du CRB pour rien.

 

Attaque : recrutement, plus qu’il n’en faut

Avec un compartiment fourni en joueurs de qualité l’année dernière avec Bangoura et Mebarki, entre autres, la direction béjaouie a forcé un peu sur le champignon en recrutant plus qu’il n’en faut, puisque, en remplacement de Derrag parti au CSC, la direction a fait signer 3 attaquants.

 

Chalali, une valeur sûre en instance de confirmation

Le recrutement de l’ex-Canari Mohamed Chalali, qui a tenu en haleine la famille du club durant plusieurs semaines, a soulagé la famille du club vu les qualités de l’enfant de Seddouk, capable de remplacer le départ de Derrag. Chalali, auteur d’un seul but lors des matchs amicaux face au DRB Tadjenant, n’a pas eu la réussite escomptée par la suite. Restant une valeur sûre, il est en instance de confirmation en officiel, et ce, face au MCA pour son baptême du feu le 24 août au stade de l’Unité maghrébine.

 

Belgherbi, un racé qui marque déjà son territoire

L’heureuse surprise pour la famille béjaouie vient de l’enfant de Tlemcen, Abdelouhad Belgherbi, qui a ravi la vedette aux nouvelles recrues en se montrant efficace avec deux réalisations en amical. Begherbi menace sérieusement les prétendants à la titularisation en attaque, le trio Chalali-Bengora-Mebarki. Ce solide attaquant a déjà marqué son territoire.

 

Bouyousfi victime de la concurrence

Contrairement à ses deux camarades du PAC, Meddahi et Aggoune, le longiligne avant-centre Bouyousfi accuse le coup à cause de la rude concurrence en attaque. Auteur d’un joli but sur coup franc direct contre le NC Magra en amical, il devra travailler encore plus pour pouvoir concurrencer les autres attaquants qui ont pris une longueur d’avance sur lui.

 

Aribi et Hamroune,  2 classe-biberon en quête de surprise

En plus des attaquants de la catégorie senior en nombre, la JSM Béjaïa possède deux jeunes pépites qui font sensation depuis l’entame du stage, le meilleur buteur de l’équipe en amical, Aribi Karim, âgé de 19 ans, auteur de trois réalisations et le plus jeune du groupe, Arezki Hamroune, qui n’a pas encore bouclé ses 17 années. Le duo ne se contente plus du rôle de figurant après les éloges de l’entraîneur Saâdi.

L. C.  

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