MCO : Abdelilah s’accroche toujours

Dans l’entourage du MCO, ils sont nombreux à se demander comment Larbi Abdelilah, qui n’a pas de moyens financiers, cherche à s’accrocher à son poste de président.

Propulsé il y a deux ans numéro un au MCO alors qu’il a pendant toute une décennie assuré le rôle de simple dirigeant, Abdelilah est-il conscient de la lourde responsabilité ? Autre question qui taraude l’esprit des amoureux du club, ce président, qui n’a jamais géré une intersaison (à deux reprises, il fut intronisé président en cours de saison), ignore qu’il n’y a pas pire que l’intersaison pour un président où il faut non seulement recruter, mais également faire renouveler les joueurs. Pour y faire face, il faut de l’argent frais. Or, l’actuel président n’en dispose pas. Si, par le passé, le mécène Ahmed Belhadj a volé à son secours, ce dernier a décidé de fermer les vannes, même Djebbari, dégoûté par tant d’ingratitude à son égard, jure qu’il ne donnerait plus un sou. Reste maintenant à Abdelilah d’espérer que les caisses du club soient renflouées par des entrées financières de sponsors et des subventions allouées par l’Etat. C’est probablement ce qui motive Larbi Abdelilah pour s’accrocher au poste, tout en souhaitant que la signature du contrat de partenariat avec Naftal ait lieu le plus tôt possible.

M. S.

 

Kalaïdji réagit

«Dagoulou et Sandaogo ne manquent de rien»

Les déclarations d’Eudes Dagoulou, parues avant-hier dans nos colonnes, ont fait réagir le directeur général de la SSPA-MCO, Hassan Kalaïdji. «Dagoulou n’a pas dit la vérité. D’abord, quand il parle de mauvaises conditions d’hébergement, il n’est pas à la rue à ce que je sache, alors qu’il a pris lui et Sandaogo quelques centaines de… millions. Franchement, je suis surpris qu’il ait fait ces déclarations», s’étonnera le dirigeant mouloudéen. «Nos deux joueurs africains disposent d’un appartement qui est bien équipé ; on leur a loué une voiture qui a été sérieusement endommagée dans un accident, en l’espace de quelques jours. Alors de quoi se plaignent-ils ? Pour les salaires, une fois l’argent entré dans les caisses, on va les régulariser, comme tous les autres joueurs», rappelle-t-il. Les deux Africains souhaitent rentrer chez eux pour les vacances auprès de leurs familles. Selon Hassan Kalaïdji : «Pour moi, ils sont au repos, le congé ils le prendront un peu plus tard.» Enfin, concernant le cas Dagoulou, qui doit, selon lui, rejoindre sa sélection nationale, Kalaïdji précisera qu’«à l’heure où je vous parle (hier en début d’après-midi), on n’a reçu aucune convocation de sa fédération, ni de la FAF.» Indirectement, cela signifie que Dagoulou n’est pas convoqué pour le match Centrafrique-Afrique du Sud de ce dimanche.

M. S.

 

Le wali n’était pas disponible

Avant-hier, profitant de leur présence à Oran en perspective de la visite du Premier ministre turc, les hauts responsables de Sonatrach devaient avoir une séance de travail avec les responsables locaux avec pour ordre du jour le rachat du MCO par Naftal. En fin de compte, cette réunion n’a pas eu lieu. Le wali d’Oran, qui devait effectuer plusieurs visites d’inspection dans la journée, n’était pas disponible. Le report de cette réunion a déçu les supporters du club qui attendent avec impatience de voir Naftal reprendre leur club.

 

Benatia n’a pas changé d’avis

Réclamé par les supporters, Madjid Benatia, qui envisage de quitter l’USMBA après sa relégation en L2, malgré la pression des supporters du MCO qui ne cessent de lui demander de revenir au club, n’a pas changé d’avis. Benatia estime que le moment n’est pas propice, «car au MCO, il y a toujours la crise», justifiera-t-il sa position. Si Benatia, qui a passé plus d’une décennie au MCO, tient un tel langage, qu’en est-il des éléments qui n’ont jamais porté les couleurs du club ?

 

Aouedj sera libre le 30 juin

D’après son entourage, Sid-Ahmed Aouedj, en se rendant cette semaine à la LFP, a eu la promesse de se voir délivrer la lettre de libération de la LFP le 30 juin, soit à la fin de la saison. D’ici cette date, Aouedj pourrait marchander son talent dans plusieurs clubs. Alors que la JSK et l’ESS se sont positionnés pour avoir ses services, il n’est pas à écarter que d’autres clubs vont se manifester.

 

Rweprise le 1er juillet ?

Alors que le flou persiste toujours au MCO, on parle de la date du 1er juillet pour la reprise. Les joueurs en seront informés lors d’une réception qui sera organisée prochainement.

 

Boumechra pourrait avoir son bon de sortie

Sous contrat au MCO, Salim Boumechra, que son ancien club, l’USMH, souhaite récupérer, ne sera pas bloqué par son actuel employeur. D’après des informations du proche entourage du club oranais, la direction est disposée à le vendre à l’USMH.

 

 «Le recrutement, on y travaille dans la discrétion»

 

Tandis que dans le camp des supporters, on est très inquiets par le retard qu’accuse le MCO dans le recrutement, son président reste serein et révèle qu’il serait en contacts avancés avec plusieurs éléments.

 

- Pour les supporters, le MCO est dans le flou concernant le recrutement, une réaction…

- Je rassure les supporters, on est en contacts avancés avec plusieurs joueurs. Parmi les éléments ciblés, certains sont connus sur la scène footballistique. Néanmoins, pour des raisons faciles à imaginer, on ne va pas dévoiler leur nom. Aussi, sur notre liste figurent des joueurs franco- algériens qui évoluent en championnat CFA en France. D’après nos prévisions en matière de recrutement, on va au maximum enrôler 7 joueurs, pas plus.

- Le fait qu’aucune recrue n’ait été officiellement engagée, les supporters sont inquiets…

- Je trouve ça normal, cependant, nos supporters doivent comprendre que nous attendons la venue de Naftal pour concrétiser ces contacts. Ce lundi, on a envoyé une correspondance à la direction de Naftal, on attend une réponse. C’est vrai, le temps ne joue pas en notre faveur, mais on ne pouvait faire autrement.

- Admettons que Naftal ne s’engage pas dans l’immédiat avec le club, que ferez-vous alors ?

- Evidemment, on se prépare à toutes les éventualités, y compris celle que vous venez de citer. Dans ce cas, on sera obligés de demander audience au wali pour faire bouger les choses. Avant, il nous a été demandé de nous unir pour baliser le terrain à Naftal, on a tous montré notre bonne foi en s’engageant à dérouler le tapis rouge à notre futur partenaire. De toute façon, ce mercredi (hier - Ndlr), je vais me déplacer au bureau du directeur de la jeunesse et des sports afin de savoir quand est-ce qu’on va signer le contrat avec Naftal.

- Dans l’immédiat, il vous faut de l’argent frais pour garder aussi vos éléments ?

- Hormis les joueurs qu’on va libérer, on ne laissera partir aucun élément, même s’ils ont déposé leur contrat à la CRL (commission des règlements et litiges). Cette semaine, on va fournir des informations à cette commission.

- Lesquelles ?

- Des joueurs se sont plaints à la CRL, on a des P.V. de carences pour certains, d’autres des sanctions financières, comme par exemple Dagoulou, qui a écopé d’une amende de 300 millions après sa comparution devant le conseil de discipline. Ce joueur a déjà empoché 6 mensualités. Aouedj n’aura jamais sa libération de la CRL, sans oublier ceux qui ont commis des erreurs professionnelles ou des écarts de discipline. Nous avons une administration qui maîtrise bien son sujet.

- Votre dernière rencontre avec Belhadj a été différemment commentée, de quoi avez-vous discuté ?

- En toute sincérité, Belhadj a demandé à me voir pour un truc. Au départ, je ne souhaitais pas le révéler, mais après avoir lu des choses fausses qui sont parues dans la presse, je suis contraint de révéler le motif de notre rencontre. Belhadj voulait savoir si on allait payer Achiou, Ferradji et Bouguerra, soit des éléments qu’il a lui-même ramenés, car ils l’auraient interpellé pour leurs salaires.

- Vous ne lui avez pas proposé la… présidence…

- Non, jamais, je ne lui ai pas proposé la présidence. Je ne suis pas fou pour me rétracter, alors que je me suis engagé à remettre les clés du club à Naftal.

- D’aucuns estiment que vous êtes un président qui n’a pas les moyens financiers et que vous avez tenu jusqu\'à maintenant grâce à des bouées de sauvetages lancées par les autres ?

- Moi, je n’ai obligé personne à m’aider. Quand j’ai pris la présidence, Belhadj est venu me voir pour me dire : «On est tous derrière toi.» Effectivement, cet homme m’a beaucoup aidé. Pareil pour Djebbari qu’on a trouvé dans les moments difficiles, je le reconnais.

- Allez-vous remanier le staff technique ?

- Belatoui et Sebbah seront maintenus dans le staff, et d’ici le week-end, on va tout tirer au clair avec nos entraîneurs et joueurs. On pense organiser une réunion avec eux afin de les rassurer concernant leurs arriérés et leur avenir au club.

M. S

 

Tags: ,

Classement