JSMB-Zafour : «On a trop patienté pour nos salaires»

Le capitaine Brahim Zafour, dans une discussion que nous avons eu avec lui dans la soirée de mardi passé, nous a avoué qu’à l’instar des autres joueurs, il n’a pas reçu ses arriérés et qu’il attend au même titre que les autres joueurs. Il nous parle de l’élimination de son équipe face à l’ES Tunis, lors du match retour des 1/8 de finale, tout comme il nous parle aussi de l’avenir et de ce qui reste de la saison sportive en cours.

- Avec du recul, un mot sur l’élimination en Ligue des champions ?

- C’était un match où seul l’arbitre a joué et était un acteur, avec ses interventions. Vous connaissez tous l’arbitrage africain et avec les Tunisiens, ça promet. Ce n’est pas une surprise.

- On vous a vu trop énervé…

- Devant un arbitrage pareil, il y a de quoi, d’autant plus qu’il nous cassait le jeu à chaque fois et nous a même privés d’un penalty indiscutable qui aurait pu changer le cours du match. On a payé cash les erreurs de l’arbitre et on s’est retrouvés éliminés. C’est pour dire que nous nous sommes préparés pour réussir la qualification en Tunisie, mais à la fin, tout ce qu’on a fait a été cassé par l’arbitre guinéen.

- Vous allez vous verser dans la coupe de la CAF d’où les matches barrages, dont la JSMB est tombée sur une autre équipe de la Tunisie, l’Etoile du Sahel...

- Effectivement, mais avant de parler de ce match, on doit d’abord discuter avec les dirigeants, qui vont devoir régulariser tous les joueurs et avec les retards cumulés dans le paiement des salaires, ce n’est pas facile pour qu’un joueur se concentre uniquement sur son travail. C’est uniquement à partir de ce moment, qu’on pourra voir plus clair.

- La JSMB a réussi son maintien, malgré tout…

- Ecoutez, chaque club a ses problèmes et nous aussi, on a les nôtres. Ca fait plusieurs mois qu’on joue, sans que les joueurs soient payés, parce que le budget de l’équipe est dérisoire et la rentrée d’argent tarde à arriver. On est patient certes, mais la patience a ses limites. On est arrivés à un point, on ne peut plus attendre et le fait que l’argent manque au sein du club, il y a de quoi s’inquiéter. On nous dit cette semaine, puis une autre, mais à ce jour, rien.

- Que répondez-vous à ces gens qui disent que Brahim Zafour a été payé jusqu’au dernier centime…

- Dites à ceux qui parlent comme ça que Brahim Zafour est payé même jusqu’à la fin de la saison 2013/2014 (rires). Je défie quiconque qui affirme que je suis payé de venir au club. Je ne suis pas un menteur. C’est un droit, mais encore une fois, je vous confirme que j’ai des salaires impayés, au même titre que les autres joueurs. Jusqu’à preuve du contraire, je n’ai jamais eu de problèmes avec la JSMB et ce n’est pas cette année que ça va commencer. J’étais toujours le dernier à être payé.

- On comprend par là que les joueurs étaient plus que compréhensifs…

- C’est le cas de le dire et normalement, c’est  à eux (les dirigeants) de penser  faire un effort afin de payer les joueurs. On a patienté plus qu’il n’en faut. On a voulu éclaircir les choses, car il y a des joueurs qui ont six mois, voire sept mois de salaires impayés. Ce n’est pas un mois ou deux.

R. M.

Aucune pression pour la suite

Finir la saison sur de bonnes notes

 

La JSMB a atteint la bagatelle de 37 points. Un pactole qui lui permet de rester définitivement en L1 professionnelle, mais aussi d’avoir le moral et de ne pas sentir une pression sur les épaules.

 

C’est donc presque le même cas que la saison sportive 2007/2008 où l’ossature de l’équipe a été remaniée à plus de 80% et qui a mis l’équipe en ce temps-là en difficulté au début de saison. On se rappelle que la JSMB avait récolté deux points sur les six premiers matches, avant d’assurer le maintien à trois journées de la fin. Cette année, c’est la même chose, puisqu’il ne reste que trois journées à disputer et les joueurs seront loin de la pression des supporters. Reste que pour les matches restants, à savoir l’USMA à Bologhine, la JSS à Béjaïa et l’ASO à Chlef, l’équipe aura en face des équipes qui n’ont pas d’objectif précis étant donné que ni les Usmistes, ni les gars du Sud, ni les Chélifiens ne sont concernés par le maintien ou le podium.

N’empêche que même si les prochaines rencontres se joueront sans pression, les Vert et Rouge feront tout pour au moins atteindre la barre des 40 points, avec ce match, le seul qui leur reste à domicile, face à la JSS. Ils peuvent même faire de bons résultats en déplacement, surtout face à l’USMA ce samedi, dans un stade de Bologhine qui réussit bien aux gars de la Soummam, eux qui ont souvent ramené des résultats probants de chez les Rouge et Noir, comme ce fut le cas la saison passée avec le 4 à 3 qui a sanctionné les débats en leur faveur alors qu’ils sortaient pourtant d’une défaite amère à domicile face au MCO (1-3). Ainsi, cette saison ne sera pas différente des précédentes où le club terminait souvent en beauté. Il n’y a qu’à voir la saison écoulée (2011/2012), avec une série de trois victoires successives qui a permis aussi aux Béjaouis de terminer ex æquo avec l’ESS avec 53 points et de jouer la Ligue des champions africaine.

R. M.

 

Coupe de la CAF

L’ES Sahel en quelques points

 

Vice-champion du groupe B

Comme annoncé déjà, le championnat tunisien version 2012/2013 a été décomposé en deux groupes de huit équipes chacun. Il a vu l’Etoile du Sahel, qui figurait dans le groupe B, terminer le championnat après 14 journées (sept pour la phase aller et sept autres pour la phase retour) à la deuxième place derrière le champion du groupe, le Club Sportif Sfaxien. L’adversaire des Béjaouis pour les matches barrages de passage en phase des poules de la coupe de la CAF a gagné sept rencontres, fait quatre matches nuls et perdu trois rencontres.

 

2e meilleure attaque

Sur les 14 rencontres jouées, l’Etoile Sportive du Sahel a inscrit en tout 23 buts, soit la deuxième meilleure attaque des deux groupes, puisque la meilleure appartient à l’adversaire des Béjaouis lors des 1/8 de finale de la Ligue des champions passés, l’Espérance de Tunis, qui a inscrit 27 buts.

 

4e meilleure défense des 2 groupes

Quant au compartiment défensif, il a encaissé 12 buts et vient en quatrième position sur les deux groupes, après le CA Bizerte (5/groupe A), Club Africain (8/groupe A) et Club Sportif Sfaxien (9/groupe B). Ce qui fait que la défense de l’ES Sahel est solide et les joueurs de la JSMB vont devoir effectuer des efforts supplémentaires durant le match aller prévu le 18 de ce mois pour espérer marquer et gagner par un score large qui leur permettra de passer en phase des poules de la coupe de la Confédération africaine de football.

 

Ils ont écrasé le représentant de l’Ouganda

L’Etoile du Sahel, qui est engagée en coupe de la Confédération africaine de football, avait passé sans encombre son adversaire des 1/8 de finale de la coupe (CAF). Au match aller en Ouganda, les Tunisiens ont réussi un nul sur le score d’un but partout, alors que le match retour qui s’est joué le 4 du mois en cours (vendredi passé) a vu les gars de Sousse écraser leurs invités sur le score de six à un. Certes, la JSMB, ce n’est pas le Recreativo Da Caala de l’Ouganda, mais il va lui falloir assurer au match aller pour espérer aller en phase des poules de la deuxième compétition au niveau du continent africain, celle de la CAF.

 

Ce club possède aussi des joueurs étrangers

En effet, à l’instar des clubs tunisiens, l’ES Sahel possède dans son ossature des joueurs qui ne sont pas Tunisiens, mais des étrangers venus pour la majorité des pays d’Afrique noire. Ce sont tous des attaquants, et le premier a pour nom Mongolo Justin Junior, un Camerounais qui n’a que 20 ans (né le 24 juin 1993) et ancien international, Emmanuel Okwi, de nationalité ougandaise qui a 21 ans (né le 25 décembre 1992), Michailou Dramé Z., double nationalité Malo-Burkinabé, un milieu de terrain qui est né le 3 juillet 1992 (ex-international cadet et junior dans son pays), Francileudo Dos Santos Silva, double nationalité, brésilo-tunisienne, un ancien international qui a 34 ans (né le 20 mars 1979 à Vedaca/Brésil), Akoli Percy, de nationalité congolaise et ex-international dans son pays, et, enfin, Manzia Budge, de nationalité congolaise et qui était international. Sans oublier Moussa Mazou du Niger, Osmane Barry de la Guinée, Uriah Asante du Ghana, ainsi que Yacouba Diarra du Mali. Certains sont partis, d’autres sont toujours là, comme les quatre derniers cités.

 R. M.

 

 

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