JSK : Comment fera Hannachi pour payer ses joueurs ?

Le président Hannachi se trouve dans une position pas du tout confortable. En plus de son désaccord avec l’entraîneur Nacer Sandjak, les joueurs réclament les primes de matches.

 Ils ne veulent plus patienter, surtout que la fin de la saison approche. Mais comme les caisses du club sont à sec, il devra trouver l’argent nécessaire le plus vite possible afin de régulariser ses joueurs. Le secrétaire de l’équipe seniors, Saïd Boukhari, leur a promis qu’ils percevront leur argent au plus tard au mois d’avril. Evidemment, Hannachi espère que l’argent des sponsors rentrera dans les caisses du club dans les tout prochains jours, mais, il faut le reconnaître, qu’il faudra près de 10 milliards de centimes pour régulariser la situation financière des joueurs, des membres du staff technique et des autres employés du club. Et ce n’est pas du tout évident qu’il rassemble une telle somme au mois d’avril prochain, surtout lorsqu’on sait que deux principaux sponsors du club se sont retirés ces deux dernières années. Même les bienfaiteurs habituels ne veulent plus mettre la main à la poche pour des raisons qu’on ignore pour l’instant. A l’intersaison, le président Hannachi avait trouvé à ses côtés son président de section de football, Yazid Yarichène, mais comme ce dernier n’a pas encore récupéré l’argent qu’il lui avait avancé l’été dernier, il refuse pour le moment de payer aux joueurs  les primes de matches, alors qu’il leur avait déclaré à la fin de la rencontre face au CRB qu’ils toucheront leur argent dans moins d’une semaine. Plusieurs jours se sont écoulés depuis et ils n’ont rien vu venir.

Sandjak aura-t-il son argent avant la fin de ce mois ?

Si les joueurs ont réclamé leur argent, l’entraîneur Sandjak ne l’a pas encore fait. Dans son contrat, il est mentionné qu’il percevra les trois derniers mois de son contrat au mois de mars. Sa mensualité est de 220 millions de centimes, ce qui fait que la direction lui doit 660 millions de centimes. Cette somme représente uniquement ses trois derniers salaires et cela sans parler des primes de matches. Mais pour éviter un autre clash avec le président Hannachi qui le critique ouvertement, Sandjak n’évoque pas pour le moment le sujet de l’argent. Il sait que s’il commence à réclamer dès maintenant son dû, son président se fâchera davantage contre lui. Il a signé un contrat en béton et c’est pour cela qu’il ne craint pas pour son argent même s’il souhaite, bien sûr, l’empocher le plus vite possible.

Le président Hannachi qui n’arrête pas de déclarer qu’il a décidé de prendre du recul est confronté à une situation délicate. En cette période de vaches maigres, il a du mal à trouver l’argent pour régulariser ses joueurs. C’est la première fois qu’il se retrouve dans une situation pareille. Il n’y a pas si longtemps, il a affirmé qu’il est à jour avec ses joueurs et que la JSK se porte bien financièrement.

Mohamed A               

Belakhdar pas encore fixé sur son sort

L’attaquant Saïd Belakhdar n’a toujours pas repris les entraînements. Son cas n’a pas été tranché et aucun responsable n’est en mesure de se prononcer sur les suites à donner après son refus de s’entraîner en solo. 48 heures après son manquement à la discipline du groupe, aucune décision n’a été prise par la direction. Elle temporise à le faire, car elle est dépassée par les événements. Son cas embarrasse les dirigeants, car c’est la deuxième fois en moins d’un mois qu’il fait parler de lui dans le mauvais sens. Même si son attitude est compréhensible, elle reste tout de même condamnable. Les dirigeants l’ont sanctionné financièrement et l’entraîneur sportivement, mais il fallait à ce dernier de lui communiquer la durée de sa mise à l’écart. Le joueur qui traverse une période très difficile a été mal pris en charge. Raison pour laquelle il a fini par faire éclater sa colère en manquant de respect à son entraîneur la première fois avant de récidiver quelques jours plus tard en refusant catégoriquement de faire des tours de piste que lui a demandés de faire Sandjak.

Sera-t-il écarté ou gracié ?

Les avis diffèrent concernant le cas de Belakhdar. Si certains proches du club nous ont confié que la direction songe à l’éventualité de l’écarter définitivement en arguant que c’est un joueur récidiviste. D’autres, en revanche, ne veulent trop en faire avec ce qui s’est passé samedi dernier à la séance de la reprise. Pour eux, le joueur a fauté, mais il n’a manqué de respect ni à ses dirigeants ni à son entraîneur. Ils estiment qu’une sanction financière et sportive suffira. Jusqu’au moment où nous mettons sous presse, on ne sait pas s’il sera gracié ou renvoyé de l’équipe. Il est utile de souligner néanmoins que ce ne sera pas une surprise, si les dirigeants décident de l’écarter du groupe. Très rarement utilisé depuis qu’il a rejoint la JSK, l’entraîneur Sandjak n’a jamais compté sur lui. Il le faisait jouer que pour quelques minutes pour le pousser à travailler d’arrache-pied.

Hannachi ne l’a pas rencontré

Ne reconnaissant comme seul interlocuteur que le président Hannachi, Belakhdar a contrarié le coordinateur de la section football Mustapha Ouaked qui lui a demandé de revenir sur le terrain et de faire des tours de piste comme il les lui a réclamés Sandjak. Le revenant Ouaked était présent samedi dernier au stade et pour éviter que la situation ne se corse, il s’est approché de Belakhdar pour tenter de le raisonner, mais en vain. Il n’a fait qu’à sa tête en déclarant qu’il va rencontrer le président Hannachi avant de décider sur son avenir. Il continue à s’entraîner seul pour maintenir sa forme, mais d’après certaines indiscrétions, Hannachi ne l’a toujours pas rencontré. D’après ses proches, c’est à Ouaked et à Boukhari de prendre les décisions qui s’imposent. Si le président Hannachi refuse de recevoir son attaquant, c’est qu’il juge qu’il y a des responsables capables de prendre les décisions qui s’imposent. Le cas de Belakhdar a fait couler beaucoup d’encre et de salive et c’est loin d’être fini, surtout qu’on l’annonce déjà partant.

Mohamed A                 

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