MCA : Rabier réclame 302 000 € au Mouloudia

Alors que tout semble aller pour le mieux dans la maison du doyen des clubs algériens, une nouvelle affaire vient d’éclater et qui va sans doute pourrir la vie à Omar Ghrib.

En effet, l’ancien entraîneur du Mouloudia, le Français Jean-Paul Rabier, a mis ses menaces à exécution. Il a saisi la plus haute instance footballistique au monde pour être rétabli dans ses droits. Il faut remonter à l’intersaison, lorsque Ghrib a décidé de limoger Liewig et de faire appel au Français qui connaît la maison et qui a laissé une belle image de son premier passage. Il signe un contrat de deux ans, assorti d’un confortable salaire de 13 000 euros. Après avoir tout conclu, Rabier a dirigé le stage de préparation en Tunisie, dernière ligne droite avant le début du championnat. Par la suite, il a coaché l’équipe au cours des trois premières journées pour un résultat plus ou moins satisfaisant. Avec deux victoires et une défaite face à l’USMA, Omar Ghrib décide de le limoger.

 

Le Français a espéré une solution à l’amiable, en vain

Alors avoir été démis de ses fonctions, Jean-Paul Rabier est rentré à l’hôtel Hilton et attendait un signe des dirigeants afin de trouver une solution à l’amiable pour éviter d’entrer en conflit, d’autant qu’il voue un grand respect au club et à ses supporters. Malheureusement pour lui, ce geste ne viendra jamais et les dirigeants l’ont fait poiroter pendant vingt jours. Las d’attendre, il plie bagage et rentre chez lui en France. Pendant ce temps, Omar Ghrib avait annoncé que son ex-coach serait dédommagé avec un mois de salaire, mais l’intéressé ne verra jamais rien. C’est pour cette raison qu’il a décidé de passer à l’acte en saisissant la FIFA pour le rétablir dans ses droits. Rabier réclame, en effet, une indemnisation de son contrat de deux ans. Dans ce cas-là, les responsables du Doyen se retrouvent dans une situation délicate, surtout lorsqu’on sait que la FIFA ne badine pas avec ce genre d’affaires et les conséquences pourraient être néfastes pour le Mouloudia.

 

Le résultat d’une gestion hasardeuse

Si on en est arrivés à cette situation, c’est principalement à cause de la négligence des dirigeants du MCA qui ont limogé leur entraîneur sans lui accorder d’indemnisation, et surtout en ne prenant pas en compte la réelle menace qui plane aujourd’hui sur le club de la capitale. Si on fait un petit calcul rapide sur ce que réclame Rabier, ça nous fait tout bonnement 302 000 euros, soit un peu plus de trois milliards de centimes. Ce n’est pas la première fois qu’un entraîneur décide d’ester les Vert et Rouge devant la FIFA. En effet, Robert Nouzaret a été le premier à le faire et l’instance de Sepp Blatter lui avait donné raison. Le Mouloudia s’est retrouvé contraint de payer 93 400 euros à l’ancien coach de la Guinée.

Et, comme paru dans notre édition d’hier, François Bracci a conduit le MCA au tribunal algérien qui lui a donné gain de cause et le club va devoir lui payer la somme rondelette de 106 000 euros. Tout ça est le fruit de la mauvaise gestion de Ghrib qui a négligé ces points importants et qui se retrouve aujourd’hui dans une situation complexe. On se demande quelle sera la réaction de la Sonatrach qui doit régler si, bien sûr, la FIFA tranche en faveur de Rabier ?

M. Z.

Bracci :  106 000 euros, Rabier : 302 000 euros, Bouchama : 430 M, Hadjadj : 800 M, hôtel Noui : 920 M, Snousi (boucher) : 480 M, et la liste est encore longue.

 

Les créanciers du MCA se manifestent

Une fois que la Sonatrach a officiellement pris sous son aile la SSPA/MCA, les créanciers se sont manifestés pour demander leur dû. Kamel Amrouche leur a demandé d’adresser une lettre au siège, et après vérification de la somme réclamée, ils seront payés. Il faut dire qu’ils sont nombreux et le «mérite» revient à la mauvaise gestion de l’ancien empire.

Après avoir parlé dans l’une de nos précédentes éditions du cas Bracci, auquel le MCA doit la somme de 106 000 euros, d’autres, et ils sont nombreux, se manifestent.

Il y a Rabier, qui a saisi la FIFA pour toucher la somme de 312 000 euros (puisque son salaire est de 13 000 euros pour un contrat de deux ans). L’ex-entraîneur adjoint du MCA à l’époque d’Alain Michel, Kamel Achouri, réclame ses 360 millions, sans oublier les anciens joueurs, tels que Badji, Benali et Koudri. Hadjadj attend ses 800 millions, Bouchama 430 millions. L’hôtel Noui, qui logeait certains joueurs du MCA, réclame ses 920 millions, alors que le boucher Snouci ne cesse de parler de ses 480 millions, et la liste est encore longue. D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle Eddir Loungar, quand il voulait investir au MCA, insistait sur la signature de Bouhraoua et compagnie et sur le fait qu’il ne paierait que les dettes annoncées et que les nouveaux créanciers, c’est à Bouhraoua et ses pairs de les payer. Ayant eu vent des différents créanciers, le président du conseil d’administration de la SSPA/MCA, Kamel Amrouche, a décidé d’étudier leurs requêtes. Il demande à tout créancier de lui faire parvenir par voie postale une lettre expliquant sa situation. Dans le cas où ces réclamations sont justifiées, Amrouche procèdera au paiement.

En tout cas, il aura à étudier une très longue liste, car, comme tout le monde le sait, l’ancien empire s’est distingué par sa gestion chaotique qui a fait que la SSPA/MCA termine ses deux saisons avec des bilans négatifs et que, sans le retour de l’entreprise nationale des hydrocarbures dans les affaires du Mouloudia d’Alger, elle aurait mis la clé sous le paillasson. Surendettée, la SSPA/MCA devra négocier avec ses créanciers les délais de paiement, tout en évitant de rompre le dialogue avec eux, comme l’avait fait l’ancien empire pour pouvoir redresser la barre…

M. Z.

 

Il a envoyé un courrier électronique le 28 février dernier au siège du MCA
Rabier : «Que chacun assume ses responsabilités»
Pour avoir plus de détails sur l’affaire de l’ancien entraîneur du Mouloudia, Jean-Paul Rabier, nous avons pris attache avec lui hier en début de journée, mais il a refusé de donner plus de détails sur les démarches qu’il a effectuées pour se faire payer par la direction du vieux club algérois. Il affirme avoir sollicité la direction du club phare de la capitale, mais il n’a eu aucune réponse depuis le 28 février dernier. «Tout ce que je peux vous dire, c’est que j’ai envoyé un courrier électronique au siège du club le 28 février dernier, mais, à ce jour, je n’ai eu aucune réponse. Alors que chacun assume ses responsabilités», nous dira-t-il. Interrogé s’il compte solliciter à nouveau le nouveau président du CA de la SSPA-MCA, Kamel Amrouche, JPR dira : «J’ai été informé que le Mouloudia a un nouveau président et on m’a dit que c’était quelqu’un de professionnel. Depuis mon départ, je n’ai rien réclamé. Je n’ai fait aucune déclaration pour ne pas déstabiliser l’équipe, mais si j’ai décidé de réclamer mon argent. C’est que cette argent, je ne l’ai pas volé.» Même si Rabier attend un signe d’Amrouche pour régler ce problème à l’amiable, il a d’ores et déjà fait les démarches auprès de la plus grande instance footballistique pour pouvoir toucher la totalité de son argent, 32 000€.
M. Z.

Amrouche : «Les créanciers doivent déposer des lettres au siège du club pour les étudier au cas par cas»

Concernant les nombreux créanciers qui attendent depuis longtemps la régularisation de leurs dettes, qui sont montés au créneau, le président du CA semble décidé à régler cette question après celles des joueurs qui ont touché leurs arriérés et leurs salaires des mois de janvier et février. Selon Kamel Amrouche, «les choses sont claires, nettes et précises, que chaque créancier nous adresse une lettre prouvant le montant de ce qu’il réclame, pour que l’on puisse passer au crible tous les créanciers au cas par cas.» Le patron de la SSPA MCA veut tourner cette page noire vécue par le doyen des clubs algérien avec l’ancien empire qui a très mal géré puisque le club est endetté jusqu’au cou.

M. Z.


Zerguine : «Le seul qui peut parler au nom du Mouloudia, c’est Amrouche»
Le PDG de la Sonatrach, Abdelmadjid Zerguine, était très en colère après la guerre des déclarations en fin de semaine entre Ghrib, Amrouche et Ammar Brahmia. Il n’a pas apprécié que les problèmes du club soit dévoilés à travers la presse. Abdelhamid Zerguine semble là aussi décidé à mettre fin à tous ces problèmes afin que le vieux club algérois sorte de cette crise qui perdure depuis 2001 et qu’il n’apprécie pas du tout. Il n’a pas hésité à se faire entendre en ordonnant à ceux qu’il a installés à la tête du club phare de la capitale de mettre un terme à ces comportements. «Désormais, le seul qui parlera au nom du MCA, c’est Amrouche et personne d’autre. Quant aux informations qui sont diffusées dans la presse nationale, dorénavant, tous se fera par des communiqués qui seront rendus publics par la direction du club», dira-t-il.

La réaction du PDG de la Sonatrach était prévisible après ce qui s’est passé et il faut s’attendre à de grandes décisions dans les prochains jours puisque, du côté de la firme pétrolière, on a appris que le changement radical voulu par le peuple du Mouloudia va se concrétiser dès la fin du championnat et la coupe d’Algérie si, bien sûr, le Mouloudia d’Alger atteint la finale de la coupe qui se déroulera le 1er mai prochain.

M. Z.

 

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