Dans une longue intervention, lundi soir lors de l’émission Addal Plus de Berbère Télévision, Nacer Sandjak, est revenu sur le cas Maïza et Belakhdar.

Il a fait quelques révélations concernant le recrutement de l’ancien pensionnaire de l’USMA. Même s’il a éludé certaines questions, notamment celle de savoir s’il bénéficie du soutien de son président ou pas, l’ex-sélectionneur des Verts n’a pas usé de langue de bois pour expliquer aux supporters la situation qui prévaut actuellement à la JSK. Il leur a rendu d’abord un vibrant hommage en reconnaissant que leur présence a été pour beaucoup dans la victoire acquise devant l’USMA. «J’avais des frissons en voyant les tribunes archicombles face à l’USMA, surtout qu’au bout, il y avait la victoire. Cela fait longtemps que je souhaitais leur retour et je suis très content qu’ils soient nombreux au stade samedi dernier. Le public a pesé dans le match, car je ne sais pas, si on aurait tenu la pression de l’USMA sans le soutien des supporters. Ça me rappelle les années 2000.»  

«J’attends que la direction tranche sur le cas de Maïza et Belakhdar»   

Au sujet des décisions qui seront prises à l’encontre de Maïza et Belakhdar, Sandjak a avoué 48 heures après le comportement condamnable de Belakhdar, l’entraîneur kabyle s’est contenté de dire qu’il attend que la direction tranche sur le cas de ces deux joueurs. «Jusqu’au moment où je vous parle, je n’ai pas de nouvelles. Le joueur a manqué de respect au public et au club, mais ce n’est pas à moi de prendre des décisions. Moi, j’attends pour voir ce qui va se passer. C’est à la direction de trancher sur ce dossier.»     

«Ils vont le regretter, car la JSK n’est pas un club de quartier»

Condamnant d’une manière énergique le comportement de Maïza et Belakhdar, Sandjak a rappelé qu’il ne badinera jamais avec la discipline. «C’est regrettable ce qu’ils ont fait, mais c’est un peu la mentalité des joueurs algériens et même en Europe. Ça ne doit pas exister à la JSK. Ternir l’image du club et abandonner leurs équipiers parcequ’ils pensaient jouer titulaires, maintenant si les joueurs signent des contrats pour être titulaires où les gens leur ont promis des places de titulaires, ils doivent les ramener. Ils ont signé des contrats professionnels et ils sont à ma disposition. Lui a pensé que la JSK est un club de quartier, il se trompe, car la JSK n’est pas n’importe quoi. Moi, je ne badine pas avec la discipline.»    

«Je ne sais pas s’il y a des gens derrière ces écarts disciplinaires»

Interrogé s’il ya une volonté de nuire à l’équipe en raison de la multiplication des écarts disciplinaires ces derniers jours, Sandjak répond : «Je n’ai jamais vu autant de fracas sur l’équipe. Avant mon arrivée, l’équipe avait perdu 8 rencontres et il n’y avait pas de grands soucis. Maintenant il y a des joueurs qui font des choses inacceptables, s’il y a ou pas des gens derrière, je ne sais pas. Cela ne m’intéresse pas, car ce que je veux ce sont les actes. A nous, la direction de poser nos conditions et d’être vigilants.»

«Khalef a été touché par ces affaires»

Dans son intervention sur Berbere Télévision, Sandjak a confié qu’il a eu une discussion avec Khalef sur le comportement de Maïza et Belakhdar. «J’ai eu Khalef au téléphone et il a été touché par le fait que les joueurs aient touché à l’emblème de la JSK qui n’est pas n’importe quoi. J’espère que certains joueurs le savent.

«Les conditions de travail sont difficiles, mais j’ai créé mes propres conditions»

A la question de l’un des animateurs de l’émission qui lui a demandé s’il est mis dans de meilleurs conditions pour mener à bon port l’équipe, Sandjak affirme : «Les conditions en Algérie sont difficiles pour tous. Moi, j’ai créé mes propres conditions, mais ce n’est pas évident du tout.»

«On ne m’a pas consulté quant au recrutement de Maïza»

Questionné par Moussa Saïb, consultant pour la chaîne, lors de l’émission s’il a donné son aval ou pas pour le recrutement de Maïza, le coach kabyle explique : «Honnêtement non. On m’a juste dit qu’il y a un joueur (Maïza)  qui vient d’arriver et c’est tout. Je me suis renseigné sur lui après et on m’a dit que c’est un bon joueur. Des joueurs d’autres clubs m’ont expliqué son fonctionnement, mais lorsque je l’ai eu avec moi, il n’y a eu aucun souci. Je ne sais pas ce qui lui est arrivé après, car c’est un bon joueur.»

«Maïza m’a dit qu’on lui a promis une place de titulaire»

Avouant que lorsqu’il recrute un joueur c’est pour le faire jouer, Sandjak a fait une révélation qui a surpris plus d’un. «Il y a des gens qui ont dit qu’il va jouer, moi, je lui ai dit de ramener ces gens-là. Moi, j’étais contre le recrutement d’un défenseur. Au vu de ses qualités, c’était bien de le prendre, mais il fallait mettre des conditions.»

«Il fallait poser les conditions à Maïza lors de son recrutement»

Tout en déclarant que Maïza est un joueur intéressant, Sandjak estime qu’il fallait lui expliquer la situation dès le départ. «Sur le plan technique, il est intéressant. Il fallait lui mettre des conditions en lui expliquant qu’avec le retour de Rial et Belkalem ce sera difficile. Il peut même postuler pour jouer au milieu, car il a des qualités pour ça. Mais il n’a pas voulu de ça. S’il a marqué deux buts, Belkalem en a marqué deux aussi. Rial a un rôle important dans le groupe. Maintenant, c’est à l’employeur de trancher sur ça.» 

«Prêt à régler mon problème avec Belakhdar d’homme à homme»

Voulant savoir s’il est prêt à pardonner à Belakhdar, Sandjak précise : «Tu me dis est-ce que je peux lui pardonner, mais moi je dirais est-ce que les supporters vont lui pardonner d’avoir abandonné ses équipiers devant des milliers de supporters, c’est comme ça que je vois le problème. Moi, ce que j’ai avec lui, je suis prêt à le régler d’homme à homme.»

«Ce n’est pas devant un tribunal militaire où ils passeront les deux joueurs»

Interrogé s’il a le soutien de sa direction ou pas par rapport à tout ce qui s’est passé, l’entraîneur de la JSK a éludé la question en affirmant qu’il ne faut pas créer un tribunal militaire pour entendre les deux joueurs. «On va faire les choses avec sang-froid. On ne va pas créer un tribunal militaire. Il y a un joueur qui a refusé de participer  pour ce qu’il a été payé. Le club a été saisi du dossier et après on va faire les choses gentiment.»

«Je n’ai pas discuté avec Hannachi sur ces deux affaires»

Malgré la gravité de ce qui s’est passé, Sandjak ne s’est pas entretenu avec son président sur les suites à donner quant au comportement de Maïza et Belakhdar. «Je n’ai pas encore discuté avec Hannachi sur ces deux affaires.»

N. B.

Sandjak à Saïb

«Tu devrais être à mes côtés»

Moussa Saïb, consultant de Berbère Télévision, au moment où il allait interroger Sandjak sur le cas Maïza, le coach des Canaris lui a déclaré qu’il aurait souhaité l’avoir à ses côtés. «C’est un plaisir de t’entendre. Tu devrais être à mes côtés», lui a-t-il dit.

Sandjak à ses joueurs

«Je ne veux plus d’écarts disciplinaires»

Irrité par la multiplication des écarts disciplinaires auquel il fait face ces derniers jours, Sandjak a demandé à ses joueurs à l’occasion de la reprise des entraînements de respecter le règlement intérieur du club. «Je ne veux plus d’écarts disciplinaires. Je ne badine pas avec la discipline et j’espère que l’image du club ne soit pas ternie davantage par d’autres manquements à la disciplines du groupe», leur a-t-il lancé avant l’entame de la séance.

M.A

 

Hannachi recevra aujourd’hui Belakhdar et Maïza

Le président Hannachi devra convoquer Belakhdar et Maïza à son bureau pour s’expliquer sur leurs écarts disciplinaires. Les deux joueurs sont interdits d’entraînements jusqu’à leur comparution devant le conseil de discipline. Mais d’après une source digne de foi, le président Hannachi préfère les recevoir dans son bureau avant de les traduire devant le conseil de discipline. Ils devront être entendus par les membres de la commission de discipline au plus tard demain. Le cas de ces deux joueurs continue à alimenter les débats et au vu de la gravité de leur comportement, les deux joueurs risquent de sévères sanctions. Reste maintenant à savoir ce que décidera le président Hannachi.

M. A.