Il avait quitté le stade mardi en colère Chérif Hichem : «En toute modestie, j’ai ma place dans cette équipe»

Déçu par la décision de son nouvel entraîneur de le mettre sur le banc de touche, le talentueux attaquant mouloudéen a quitté le stade, mardi, très en colère. Alors qu’il avait juré de ne plus remettre les pieds au club, il est revenu sur sa décision.


- Mardi, vous aviez quitté le stade très en colère…

- Alors que je suis sur ma lancée, notre nouvel entraîneur, qui m’a déjà mis sur le banc à El-Harrach, a refait le même coup lors du match amical de mardi. Certes, en raison d’une grippe, j’ai raté la reprise, lundi. Par conséquent, je n’ai pas contesté sa décision de me laisser sur le banc de touche. Néanmoins, en seconde mi-temps, lorsqu’il avait incorporé les éléments qui étaient sur le banc, il m’a glissé à l’oreille : «Hichem, tu restes avec moi sur le banc de touche.» Franchement, je m’attendais à tout sauf à cela. Evidemment, je ne pouvais rester insensible face à une telle injustice, alors j’ai pris mon sac et je suis rentré chez moi.

- En jurant de ne plus revenir…

- Effectivement, tellement j’étais en colère. J’avais l’intention de ne plus revenir. Toutefois, une fois chez moi, j’ai reçu des appels téléphoniques de Berradja et Bentaleb (Okocha), qui m’ont supplié de reprendre l’entraînement mercredi (hier), car, pour eux, l’équipe a besoin de moi dans cette phase cruciale. Touché par cette marque de solidarité, j’ai décidé de ne pas aller au bout de ma menace de quitter l’équipe définitivement.

- Hormis vos coéquipiers, y a-t-il d’autres personnes qui vous ont appelé ?

- Ni les dirigeants ni les entraîneurs n’ont cherché après moi. Cela dit, je n’ai pas besoin qu’ils m’appellent pour reprendre du service, car, étant un enfant du club, comme a tenu à me le rappeler Berradja lorsqu’il m’a téléphoné avant-hier, je suis obligé de ne pas laisser tomber mon équipe, notamment avant ce match crucial (MCO-CAB). Donc, je vais mettre de côté cette affaire et me concentrer pour ce match afin d’aider mon équipe à le gagner. µ

- Déjà, lorsque l’ancien entraîneur, Abdelah Mecheri, vous a fait sortir face au MCA, le public de Zabana a grondé…

- Ce soir-là, le public n’a pas apprécié mon remplacement et l’avait montré de la voix, c’est d’ailleurs ce soutien des supporters qui m’empêche de ne pas tourner le dos à mon équipe. J’ai grandi au MCO, d’où mon attachement envers ce club dont je suis supporter avant d’être son serviteur en tant que joueur.

- Ne pensez-vous pas qu’il était préférable de discuter directement avec l’entraîneur à propos de votre situation ?

- Avant le match d’El-Harrach, en apprenant que je n’allais pas débuter la partie, je ne vous le cache pas, j’avais envisagé de lui demander des explications, néanmoins, craignant que ma réaction soit mal interprétée, je me suis retenu. Sinon, après on m’aurait accusé d’avoir déstabilisé l’équipe avant le match. D’ailleurs, pour ce match amical face au WAM, vu que j’étais grippé la veille, j’allais demander au coach de me laisser sur le banc. Cependant, je n’accepterai jamais que je sois marginalisé de cette façon, d’autant que pour les supporters et même la presse, je suis, depuis le début du championnat, l’un des éléments qui n’ont jamais déçu en donnant toujours le meilleur rendement possible.M. S.

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