EN : La FAF va se pencher sur le CAS Mbolhi

Le gardien numéro un de l’équipe nationale, Raïs Mbolhi, traverse une période difficile dans sa carrière. Sous contrat avec son club russe, Krylia Sovetoy, le keeper de l’équipe nationale n’a pas joué le moindre match depuis le début de cette saison.

 

Un vrai casse-tête pour le sélectionneur national qui n’a cessé de répéter : «Ce n’est pas que je ne fais pas confiance aux autres gardiens qui ont beaucoup de qualités, d’ailleurs c’est pour cette raison que je les ai convoqués. Mais ce qu’il faut que vous sachiez, c’est que c’est vraiment délicat de changer de gardien. Idem pour les joueurs de l’axe central. Ces deux compartiments sont très sensibles et c’est pour cette raison qu’il est très important de garder les mêmes joueurs. Mais bon, il est clair que la situation de Raïs m’inquiète, on verra bien ce qu’on pourra faire», a-t-il affirmé lors de la conférence de presse avant le match retour face à la Libye. 
Des discussions avec le club russe seront entreprises pour étudier toutes les éventualités
Il faut dire que jusque-là, Raïs Mbolhi a donné raison au Bosniaque de l’avoir titularisé, puisqu’il était tout simplement impérial lors de la double confrontation face à la Libye que ce soit au Maroc à Casablanca ou dimanche dernier au stade Mustpaha Tchaker : «Même la grande France a le même problème, puisque leur gardien numéro un Lloris ne joue pas à Tonttenham», a précisé Vahid Halilhodzic. Et quand on voit le match fourni par le keeper français avant-hier soir face à l’Espagne en arrêtant notamment le penalty de Fabregas qui fut le tournant du match. On pourrait dire aussi que Didier Deschamps a eu raison de l’incorporer dans son onze. Certes, jusque-là et malgré le fait qu’il ne joue pas, Mbolhi n’a pas déçu du fait entre autres qu’il s’entraîne très dur, encore plus qu’il ne le faisait avant. Mais tout le monde sait, y compris le sélectionneur national, que rien ne remplace la compétition. A présent que l’Algérie est qualifiée pour la CAN, et dans le cas où sa situation en club persiste, ce qui semble malheureusement être le cas, ça sera très difficile de compter sur lui. La raison, c’est que ça fera plus de six mois que le gardien des Verts n’a pas joué le moindre match en championnat, et ce, malgré toute la volonté et le travail qu’il pourra effectuer lors des entraînements.
S’il venait à signer en Algérie, pas question que ça soit l’USMA, vu la présence de Zemmamouche
Ainsi donc, et une fois la qualification assurée, on croit savoir que la Fédération algérienne de football se penchera sérieusement sur le cas Mbolhi afin de lui trouver une issue favorable. Certes, ce n’est pas gagné d’avance, car le joueur est encore sous contrat pour deux ans. Il n’est donc pas chômeur, comme ce fut le cas par exemple pour Smaïl Bouzid, mais les responsables de la FAF espèrent et feront le maximum pour trouver une solution, et ce, dans les tout prochains jours. Il sera certainement question de discuter avec les dirigeants du club russe pour d’abord connaître leurs intentions : seront-ils d’accord pour prêter le joueur par exemple ? Accepteront-ils de négocier un transfert dont le prix ne serait pas mirobolant, ou tout simplement lâcheront-ils le joueur gratuitement du moment qu’ils payent un salaire sans que le gardien ne joue ? C’est donc à toutes ces questions auxquelles la FAF souhaiterait répondre pour trouver une solution à Mbolhi pour qu’il puisse jouer. Une fois que tout cela sera clarifié avec les dirigeants russes, les responsables de la première instance du football algérien étudieront toutes les alternatives pour trouver un club à Mbolhi, notamment en Algérie.
Il y a au moins trois clubs dans notre championnat qui peuvent le payer
A cet effet, beaucoup de choses ont été dites quant à la probable signature de Raïs Mbolhi à l’USMA, mais rien de cela n’était vrai du moment qu’à aucun moment, le joueur n’a négocié avec les dirigeants des Rouge et Noir, au vu justement de sa situation au sein de son club (sous contrat). Toujours à propos de l’USMA, on croit savoir aussi que même si une solution sera trouvée avec son club, il ne signera pas au sein du club de Soustara. La raison est toute simple : l’existence d’un autre international au sein du club, en l’occurrence Mohamed-Amine Zemmamouche. La Fédération algérienne de football et le sélectionneur national ne veulent en aucun cas voir deux gardiens internationaux dans un même club, car cela signifierait forcément l’éviction d’un d’entre eux, même si en ce moment, Zemmamouche ne joue pas, puisque Mansouri lui a été préféré au cours de ces dernières semaines. En tant qu’international, Raïs Mbolhi se montrera certainement exigent au vu de son statut (on évoque un salaire minimum de 30 000 euros), ce qui est tout à fait logique. A cet effet, beaucoup diront que seul un club comme l’USMA pourrait le satisfaire financièrement, mais d’après certains responsables de la FAF, il y aurait au moins trois clubs algériens qui pourraient le payer sans le moindre problème. Bien évidemment, on s’est abstenus de nous dévoiler les noms de ces clubs, mais on imagine bien que le CSC et le MCA en font partie. Ainsi donc, après le tirage au sort de la CAN-2013 prévu à Durban le 24 octobre, mercredi prochain, on se penchera sur le cas Mbolhi, car on ne veut surtout pas imaginer les Verts disputer cette coupe d’Afrique sans son meilleur gardien.                          A. H. A. 

 

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